Rédigé par Romain |
Classé dans : Montagne
La Chartreuse enneigée a quelque chose de particulier. Je ne sais pas ce que c'est. Les arbres tout blancs, la configuration du terrain, avec ses vallées encaissées et ses forêts raides... je ne sais pas.
Mais quand il vient de neiger, c'est là qu'il faut aller.
Vers 7h15, je suis le premier au parking et il fait encore nuit. Mais c'est une nuit claire, et en quelques minutes la vue s’accommode de l'obscurité et ça devient presque comme en plein jour.
Au habert de Bovinant, encore à l'ombre.
Je remonte la pente en direction de l'arête Nord du Grand Som: la neige est légère et froide, et je fais la trace. La descente va être un pur régal.
Un vilain petit vent du Nord souffle au sommet, incitant à ne pas trop s'attarder. La pente au dessus de Bovinant étant avalée en grande courbes dans la poudre qui vole, je me dirige vers le Col de Mauvernay: le vallon est évident vu d'ici, et pourtant il faut encore tracer.
Du Col, je pousse un peu vers les barres à l'Est pour chausser à l'abri d'une petite niche. Le vent est pourtant toujours là.
Le Petit Som est déjà crayonné des traces des skieurs matinaux.
Une belle descente poudreuse dans la Combe puis en forêt m'amène jusqu'à la bifurcation où je remonte en direction du Col de la Ruchère. J'ai dans l'idée de boucler par le Habert de Billon pour profiter de la descente sur la route forestière plutôt que de bousiller mes skis vers Casalibus, pris à la montée et décidément trop peu enneigé.
Plein soleil sous le Col de la Ruchère, au sortir de la forêt.
Après une belle traversée parfois montante parfois descendante, voici le habert de Billon. C'est une dépendance du Monastère de la Grande Chartreuse.
Un endroit superbe.
C'est le moment d'attraper la route forestière. Elle est assez enneigée pour se laisser glisser doucement, et sans a-coups jusqu'au monastère.
Il n'y a qu'un endroit où il faudra quand même déchausser pour quelques mètres...