Archives 2015

Charande

Après une bonne tirée en ski de fond hier sur la Scandinave, la piste qui part du village pour un grand tour au dessus de Gève dans une ambiance... très scandinave...

La Scandinave



...je m'offre à nouveau un petit tour, à la tombée de la nuit. Belle ambiance, sur des parcours désertés.



Ce matin, pour varier les plaisirs, ski au départ du village: pas envie de faire de voiture, d'autant que les sommets et crêtes sont annoncés très ventés. Je monte donc au départ du Bouchet vers le Pas de Bellecombe, par la montée qui passe l'été en vélo. La trace est bonne, c'est un vrai plaisir dans la forêt.

Bellecombe

Le vent arrive dès la prairie sous le Pas. Il secoue les arbres violemment, qui déchargent des paquets de neige dans les airs.

Je me hâte pour atteindre le Pas de l'Ours, et chausser sous les bourrasques.

Descente ensuite vers les Merciers, excellentissime depuis le point 1476.

Photo

Je rechausse, double des cohortes de skieurs, et revient au même point, à nouveau dans le vent. Cette fois, je prends la Combe du Rivet: itinéraire encaissé, réservé aux jours de grosse neige. Une ou deux traces sont déjà là avant mon passage, mais ne sont pas gênantes.

La descente aboutit à Rossinière, point 939, après un superbe parcours dans les bois dans une poudreuse épaisse et légère.

C'est reparti pour la montée: soleil et température agréable jusqu'au dessus des Merciers, puis carrément la baston sur le plateau de la Molière. Je dois sortir le masque et la doudoune pour finir la montée au Pas de Bellecombe, sous les rafales qui me déséquilibrent.

J'arrive tant bien que mal à m'abriter pour enlever les peaux et entamer une belle descente forestière, de nouveau dans une superbe neige.

Et de nouveau

Re-belotte ce midi, c'est décidément trop bon avec toute cette neige. Vous qui êtes des habitués de cette page, vous suivez sûrement le petit cadre Strava présent dans la colonne de droite. Je ne détaille pas dans ces lignes toutes les sorties (en particulier pas toutes celles du midi), mais celle-ci était trop belle pour rester anonyme parmi les autres!

Photo

Photo

Au même endroit

Bon, certes, sous ce ciel gris, par ce froid, avec cette neige au sol, il a fallu se botter le c*l pour sortir ce midi. Mais une fois lancé, c'était vraiment top.

La neige gomme toutes les aspérités du sentier en montée, et jusqu'à 450 ou 500m d'altitude, c'est parfait. Au dessus, ça devient plus physique: il y a eu un peu de passage, mais la trace est profonde et les appuis instables.

Photo

En descente, c'est vraiment du plaisir. On retrouverait presque les sensations de glisse du ski, et la neige amortit bien les foulées. Bref, j'ai bien fait de zapper la cantine.

Les Bannettes (Whistler?)

Grosse, très grosse neige depuis plusieurs jours sur les massifs pré-alpins, et un risque 4 en conséquence. Si l'on veut profiter de la neige sans trop se mettre en danger, il faut rester dans les forêts, qui représentent quoiqu'on en dise un gage de sécurité relative.

Le cumul de neige avoisine le mètre de neige fraîche. Et il en est retombé encore cette nuit, c'est donc sous la neige qui tombe fort jusque dans la plaine que nous nous retrouvons avec Olivier vers Saint-Egrève. La montée vers Mont-Saint-Martin (point de départ théorique) s'annonce déjà comme une aventure, lorsque nous quittons la portion déneigée à la sortie du Fontanil. Les pneus hiver ne suffisant bientôt plus dans les 20cm de fraîche sur la route, il faut chaîner. Nous atteindrons tant bien que mal la cote 560m environ, où nous devrons stopper, moins par manque de motricité que de garde au sol: la voiture commence à faire chasse-neige, et finit par ne plus vouloir monter face au tas de neige qui s'accumule devant le pare-choc. On se gare donc sur le bas-côté, et on chausse.

La remontée vers le village de Mont-Saint-Martin est facile, par le sentier bien connu. Nous traçons dans les 20 puis 30cm de fraîche vierge, toujours sous les flocons.

A la barrière (cote 800m), nous attaquons le parcours proprement dit, et on trace toujours. Il y a eu du passage ici hier d'après skitour, mais on ne voit plus rien qu'une couche de neige de plus en plus épaisse.

P1070091

Nous nous relayons pour tracer, d'abord par périodes de 15/20min.

P1070090

Après le Pas du Boeuf, les choses se compliquent sérieusement. La pente se fait plus raide, et la couche de fraiche atteint les 70 à 80cm. Nous déployons des efforts considérables, en nous relayant désormais toutes les 5min, et avec une vitesse de progression désespérément faible.

Énorme brassage en #chartreuse

Nous atteignons finalement la clairière sous le Col des Bannettes, fin de la forêt. Nous n'irons pas plus haut, c'est probablement trop risqué (et en plus on n'y voit rien).

La couche de neige fraîche est tellement épaisse qu'il faut chercher les lignes de plus grande pente pour espérer surnager.

P1070095

P1070096

P1070097

Après une portion le long de nos traces de montée, nous piquons dans la forêt à main gauche. Il aurait fallu probablement tirer à droite en skiant, mais nous sommes aspirés par la pente pour tenter de garder de la vitesse.

P1070100

Olivier, tel un animal surpris par l'objectif.

Animal sauvage en #chartreuse dans 1m de poudre

Brassage montée... Brassage descente.

P1070107

Les quantités de neige sont immenses. A chaque virage, des montagnes de poudreuse sont déplacées.

Nous finissons par le lit du Fournet, bien encombré par les arbres courbés sous le poids de la neige. Là encore, difficile d'avancer sans trop de pente avec une telle neige.

Enfin, alors qu'une éclaircie illumine la vallée, nous finissons notre parcours par un peu de ski-route...

P1070109

Ni Olivier ni moi n'avions jamais tracé dans de telles quantités de neige, de toutes nos carrières de skieurs. Le risque 4 va probablement évoluer en 5 d'ici peu: le manteau neigeux, en dehors du fait qu'il est très chargé, présente tous les caractères d'une instabilité marquée. Le simple poids d'un sac à dos posé au sol a suffi à faire décrocher un morceau lors de notre manip de peaux sous le Col des Bannettes. A retenir pour la suite!



Quelques photos dispo sur le blog d'Olivier.

Bellecombe, Est et Ouest

Comme prévu, le vent du Nord s'est levé pour de bon, et il est bien désagréable. Il a aussi endommagé la neige et probablement accru les risques. Pour m'en protéger ce matin, j'ai dans l'idée de rester plutôt en forêt: ça tombe bien, il y a un itinéraire tout près, qui correspond au cahier des charges.

Le départ se fait donc du hameau du Bouchet par un froid vif. Le vent est fort dans les prés, mais très vite la forêt m'abrite comme il faut. Je trace donc à la montée dans une neige profonde et froide, une vraie neige de janvier. Une fois sur la crête, je descends vers le Sud, poussé par les rafales. Je m'offre alors une descente en face Est, dans une belle pente dégagée en neige poudreuse. Le vent a cartonné la surface par endroits, sans gêner le ski.

Je rechausse pour remonter à Bellecombe, et attaquer la descente forestière en face Ouest. Superbe neige dans cette forêt de Bellecombe, idéalement pentue, aux arbres parfaitement espacés... et retour à la voiture.

Photo



L'après-midi, une fois les enfants rentrés du ski, je m'offre à nouveau un tour de ski de fond, dans une ambiance bien différente de celle de la veille. Beaucoup de vent du Nord, faisant sourire les snowkiters, mais serrer les dents des skieurs de fond.

« précédente page 10 sur 11 suivante