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4 Octobre 2007

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2 Octobre 2016

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Col d'Arsine

Comment faire, un superbe dimanche de Septembre, pour échapper à la racaille des talus qu’est le chasseur péri-urbain, à sa bêtise crasse, à la réquisition de l’espace naturel public et à son arme chargée faisant peser à tout moment la menace sur les autres pratiquants de la nature ?

Se diriger vers un Parc National ! Là où les chasseurs n’ont pas le droit d’entrer, là où la nature se régule d’elle-même sans intervention humaine (incroyable, non ?), sans que les espèces tout en haut de la chaîne alimentaire ne prennent l’ascendant sur les autres. Là où l’on peut profiter de la nature sauvage en tout sécurité : contempler les marmottes, voir passer les hardes de chamois avec émerveillement. Sans que la pensée que l’on puisse tuer ces bêtes pour le plaisir ne nous effleure une seconde.

Nous avons eu pas mal de « j’en peux plus » et de « j’vais mourir » dans la montée, mais les petites jambes ont pu aller jusqu’en haut sans assistance, profiter du spectacle sur Les Agneaux. Réflexion typique d’un « Type-2 fun », on a eu des « quand même, c’était bien » une fois arrivés en bas.

Il faut préciser que le lieu nous a offert tout ce qu'il a pu: un franc soleil et une lumière nette, des couleurs automnales incroyables et des sommets enneigés, des bestioles sauvages...

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UTV Relais

Cela faisait plusieurs années que j’avais envie de faire cet Ultra Trail du Vercors sur le format le plus rapide, celui du relais à 4. Pas de gestion de course, pas de stress sur l’état de forme qui mettrait en danger un finish… juste l’énergie d’une équipe, et plein gaz chacun sur son relais !

L’occasion s’est présentée finalement en début d’année, avec cette équipe skipass.com, emmenée par les patrons du site. Après plusieurs permutations/substitutions/remplacements, elle s’est finalement constituée autour de :
  • Guillaume, coureur encore jeune dans sa pratique, mais déjà rapide
  • Fred, plutôt attiré par des formats plus longs mais qui est enthousiasmé par le Pic Saint-Michel
  • Onno, d’habitude plutôt aligné sur de la route, avec le dénivelé que l’on peut trouver aux Pays-Bas...
  • Et moi, qui n’avait pas couru sur ce format depuis plusieurs années

Sur le départ, Guillaume est un peu stressé pour son premier dossard, mais fera une belle course à belle allure, pour se positionner en 32ème position au passage de relais à Lans. Lui qui s’était fixé un objectif de 2h30 passe la ligne en 2h28. Ouf !

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Fred s’élance alors à l’assaut du Pic Saint-Michel. La montée sera rude, mais il a encore de l’énergie au passage à Villard, alors qu’il lui reste une dizaine de km avant Méaudre.

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A Méaudre, 3h15 après Lans, le relais passe à Onno en 46ème position - Onno passablement stressé par son départ. Il s’en sort finalement bien, avec 2h05 de parcours et quelques places gagnées : 42ème position.

A Rencurel, ma montre me fait un caprice de connexion aux satellites… qui rentrera dans l'ordre quelques centaines de mètres plus loin.

J’attaque la longue montée de 9/10km pour aboutir dans la forêt des Ecouges. J’en connais une bonne partie, ce qui permet de savoir qu’on peut y courir tout le temps sans se poser de questions. Bien sûr ce n'est pas le cas des solos qui arrivent ici au bout de 60km, et que je double en pagaille.
Après le passage un peu sauvage en balcon (mais que la végétation rend peu roulant), descente abrupte sur les Ecouges, puis remontée vers le Rivet. Il y a un mini ravito, où je m’arrête 1min pour boire un coup.
S’ensuit la montée du Pas de Monbrand, bien raide comme il faut où je reste un peu bloqué derrière des duos, et une descente à tombeau ouvert sur Autrans (3ème sur le segment).

2h16 plus tard, mes collègues m’attendent pour le franchissement de la ligne… et les bières qui vont avec.

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Nous finissons en 34ème position, score plutôt honorable sur les 150 équipes inscrites. 21ème du classement sur ma partie.

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Super journée ensoleillée à circuler sur les relais pour encourager les départs, passages ou arrivées des uns et des autres, parmi plein de têtes connues du plateau. L’UTV est vraiment une super course, avec un beau parcours, une super ambiance. A refaire absolument !

Aiguille du Plat de la Selle

L’Aiguille du Plat de la Selle est un magnifique sommet, emblématique de la vallée du Vénéon : de passage vers Saint-Christophe en Oisans, on ne voit qu’elle. C’est un nœud orographique significatif, entre le vallon de la Selle à l’Ouest et au Nord, le Vénéon au Sud et le cirque du Soreiller sur son flanc Est. Elle dispose aussi d’une proéminence topographique importante.

Bref, c’est un sommet attirant, bien que sa réputation soit loin d'être excellente. La qualité du rocher est en général bien médiocre, et parfois franchement mauvaise. Un vilain tas de cailloux de l’Oisans! En contrepartie, on y trouvera l’isolement, des paysages minéraux désolés mais fabuleux avec peu de traces de passages, et un terrain très typé « montagne » jamais difficile, mais demandant tout de même de l’expérience.

C'est bien simple, sur cette photo prise exactement d'en face l'an dernier, on ne voit qu'elle!

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Du bivouac de Champforent sur la route de la Bérarde, notre cheminement commence par une approche de 1500m dans un vallon où le sentier monte en lacets, mais qui est un cul-de-sac pour le randonneur. Quand il traverse pour commencer à redescendre sur Saint-Christophe, c’est là que nous le quittons.

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La suite est un éboulis morainique typique qui remonte là où jadis il y avait un glacier. Suit ensuite un couloir où la qualité du rocher est franchement mauvaise, et où le premier doit faire attention à ne pas envoyer de parpaings sur le second. Arrivés à une brèche, nous hésitons un peu avec une cheminée austère qui part à droite, avant de nous raviser et finalement trouver le bon passage par des rochers brisés, puis la remontée de l’arête W dans des dalles compactes finalement pas si mauvaises. Le fil de l’arête SW s’atteint alors et le sommet est à portée de main: 3596m.

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La descente fait appel au sens de l’itinéraire : peu de repères dans cette immense face rayée de couloirs, en cailloux pourris. Il faut être aussi un peu chamois pour garder des vitesses raisonnables dans ce terrain, objectivement bien merdique.

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P1090521 Du Col de Burlan, c’est ensuite une longue descente dans les éboulis pour rejoindre le sentier du Soreiller, puis la route de la Bérarde quelques 1500m plus bas.

Ut4m Relais

Une grosse équipe pour un gros objectif !

A l’invitation du No Limit Team, nous avons formé une équipe sur le 160km Relais. Dès le début du projet, les ambitions ont été élevées, et notre Capitain Pat’ n’a laissé de répit à personne dans la préparation ! L’UT4M traverse 4 massifs autour de Grenoble, qui seront répartis comme suit :
  • Patrice pour le Vercors, son domaine de prédilection
  • Damien pour Taillefer/Oisans, là où il faudra faire la différence
  • Vincent, amoureux du terrain technique, hérite de Belledonne
  • Et la Chartreuse me revient, en tant que finisseur


Logistique parfaitement huilée pour cette équipe, avec présence à tous les relais, assistance et support aux ravitos, canaux de communication dédiés, tracking GPS… tout a été au top.

Départ Vendredi à 7h : Pat s’extirpe brillamment du peloton de départ groupé, pour entamer la montée au Moucherotte dans les 4 premiers. Il maintiendra parfaitement son rang jusqu’au bout, malgré un passage à vide à Saint Paul de Varces ; le relais est passé en 3 ème position. Les premiers sont intouchables, comme l’avait prédit Vince.

12h30, départ de Damien pour le Taillefer. Il mettra 7h pour effectuer le parcours malgré une erreur d’aiguillage. Parcours long et difficile, mais il gagnera une place et mettra 20min d’avance sur les 3ème. Chapeau !

19h30, Vincent s’élance comme une brute dans la montée de l’Arselle : un km vertical pour commencer… Super temps pour la Croix de Chamrousse, mais malheureusement nous apprenons que le parcours est dévié en raison du risque de mauvais temps du lendemain. Pas de traversée par les lacs vers la Pra, pas de sommet du Grand Colon. Le parcours de repli est décevant, fait de grandes pistes forestières roulantes vers Freydières.

J’avais prévu un départ plutôt vers 1h du matin, et ce changement de plan perturbe mon repos d’avant-course. La journée a été chargée et je ne parviens pas à trouver le sommeil. L’excitation de la course en direct, les messages qui arrivent en continu sur le téléphone, le plan de course que je me fixe… bref, tout est fait pour ne pas arriver à se reposer. Je pars de la maison à plus de 23h, et me tiens prêt à St Nazaire les Eymes à partir de minuit. Pat’, présent partout, m’aide à patienter en attendant Vincent.

Le relais sera passé à 0h30, en 2ème position à 1h du premier, avec un écart creusé à 1h avant les 3ème. Grosse course de Vincent !

Je suis bien dans la montée à la Faita, et je profite de l’ambiance nocturne dans la prairie de l’Eimendras. Le ravito du Habert de Chamechaude est accuillant, avec un feu et des bénévoles aux petits soins (il est 2h30 du matin, et je suis le 2ème coureur qu’ils voient).
La montée à Chamechaude et un peu violente sur la fin : un bénévole scanne les dossards tout seul en pleine pente là-haut : chapeau ! Longue descente vers le Sappey, où mon coup de mou arrive : plus moyen d’avancer rapidement, le halo de la lampe me rend un peu groggy à la longue, et j’ai un bon coup de fatigue (il est 5h du matin, en nuit blanche après la journée de boulot… bref, c’est dur).
Pat’ et Vince son tau ravito du Sappey, et constatent mon état de forme : plus de batterie ! Il me faut un moment pour me requinquer.
La montée vers le St Eynard sera un peu laborieuse, et je sais que le 3ème me revient dans les pattes.
Descente du St Eynard vers le Col de Vence : je retrouve petit à petit de l’énergie, et le jour se lève, ce qui me fait un bien fou.
Je me fais rattraper au ravitaillement du Col de Vence par un 3ème en bien meilleure forme que moi (et également plus rapide), mais je ne me bats pas vraiment : le podium semble assuré (les 4ème sont à plus de 2h) et je n’ai plus le jus pour disputer la 2ème place avec lui.
Il me faut encore quelques minutes avant de repartir, mais la pause a fait du bien (et le lever du jour aussi !). Je repars sur un meilleur rythme, la forme revient.
La dernière descente sera un peu monotone sur Grenoble, avec la pluie qui s’invite plus tôt que prévu.
Arrivée sous l’arche à 8h, avec l’ensemble de l’équipe : un bon moment !

Au bilan, j’ai un peu souffert de l’horaire mais également de la course de nuit : mine de rien, rester ultra concentré dans de longues descentes techniques à la frontale consomme pas mal d’énergie. Un peu déçu de la perte de la deuxième place et de mon temps moyen sur ma partie. Mais la montée sur le podium avec l’équipe a vite fait oublier tout ça !
Et puis, quelle ambiance au pied de Chamechaude à 3h du matin, les animaux détalent à mon arrivée, les chouettes hululent à la pleine lune... inoubliable!

Bien sûr, il faut féliciter l'ensemble de l'organisation pour son travail exceptionnel. Une course de ce calibre représente un travail de dingue, très bien réalisé cette année.



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