Archives juin 2019

Les Carrières

Je suis habituellement peu attiré par les profondeurs et les promenades souterraines, et la spéléo me donne des sueurs froides rien que d'en écrire le mot. Mais ici c'est vaste, tout près de la maison et il y a plus d'aventure et d'exploration que de goulets ou de siphons à traverser. Idéal pour occuper une demi-journée pluvieuse avec les enfants - toujours motivés par la découverte.

On se gare au bord de la route, et il faut détecter une trace faiblement marquée dans le talus, pile à l'aplomb de l'entrée dissimulée par la végétation dans la falaise. En clair, on ne voit rien depuis le bas.

Le sentier se faufile pourtant entre les rochers et les arbustes et remonte à la gare amont d'un ancien funiculaire, qui servait à descendre les blocs de marbre extraits de la montagne entre le XVIIème et le milieu du XXème (fermeture définitive vers 1925).

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A main droite, des bâtiments ruinés sont visibles, probablement des locaux techniques.

On arrive dans la carrière principale par une grande faille dans la falaise, qui donne ensuite accès aux galeries et aux salles. Les rails sont encore au sol, et certains wagonnets sont encore là.

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Sans titre Les coups de barre-à-mine sont encore visibles également au mur.

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Draye des Communaux

Je n’étais pas retourné depuis 2015 dans ce coin, quasiment jour pour jour (et j’avais mis 3h15 pour le même parcours, contre 3h17 aujourd’hui !). La montée est toujours aussi ardue, raide dans les vieilles coupes de bois au départ, puis en sous-bois hors-sentier sur le haut en visant la Draye au jugé, pour finir dans un éboulis géant au pied de la falaise, où la progression se fait plutôt à 4 pattes qu’en courant. J’ai d’ailleurs abouti cette fois un peu trop à droite, m’obligeant à une traversée bien mouvante dans les cailloux.

On arrive alors dans la Draye des Communaux, une immense faille qui barre la falaise supérieure Nord du Vercors, surplombant la vallée de l’Isère. L’ambiance est rendue intimidante par les parois verticales et l’obscurité qui règne ici. Le soleil ne rentre jamais dans la faille, orientée Nord-Ouest.

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Tout en haut de l’éboulis, une barre rocheuse nécessite quelques pas d’escalade un peu boueuse, facilitée par une vieille corde fixe. Il faut avoir le moral et accepter d’y faire porter son poids, bien qu’elle soit en mauvais état.

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Une vire incline ensuite le parcours à main droite, et débouche sur le plateau de Sornin, dans la cuvette qui abrite le mythique Gouffre Berger. Et l’atmosphère change du tout au tout : sur le plateau, les lapiaz sont inondés de soleil et les pins paraissent bien accueillants. Au loin, le relief de Chartreuse donne au Vercors un air de High-Sierra.

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