Archives 2019

Malaga

Quand on annonce qu’on part à Malaga pour le boulot, on obtient systématiquement le même résultat : « Mouais… des vacances de boulot ! » Le trouble est aussi présent chez moi quand je débarque sur place, car le souvenir de notre week-end d’Octobre dernier est encore bien présent, et je me revois en vacances.

Mais c’est bien pour bosser que je suis là, invité par le top management de ma boîte à présenter les produits lors de la conférence bi-annuelle qui regroupe tous les dirigeants – habituellement dans un lieu plutôt pas mal.

Les réglages de présentations étant fait, j’ai un peu de temps pour découvrir la ville et ses fortifications lors d’un petit tour en soirée.

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Idem le lendemain matin, pour un deuxième round + bain de mer avant le petit-déjeuner.

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Il aurait été bien de prolonger par un week-end sur place – et c’est ce que font la plupart des participants, mais je dois écourter et repartir avant le vendredi soir, pour causes de réjouissances quadragénistiques personnelles prévues le lendemain. Oui, c’est bien un mot inventé.

Texas

Me voici à San Antonio, Texas pour le boulot. Le 8 Mai n'est pas férié ici...

Il fait très chaud mais surtout très humide, avec des averses tropicales démentes. Heureusement le ciel se dégage bien pour la soirée, et me laisse profiter des alentours. Il y a notamment une rivière qui traverse la ville et fait quelques méandres, au bord de laquelle il y a un BoardWalk assez sympa.

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Au Nord de la Ville on trouve l'Hotel Emma, un marqueur architectural et historique de la ville, qui était une distillerie à l'époque de la prohibition.

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Mais la vraie star de San Antonio (à part Tony Parker qui jouait avec les Spurs) c'est l'Alamo - plus connu sous le nom de Fort Alamo!

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Il fut le siège d'une bataille historique lors de la révolution texane en 1836, et on y trouve la tombe de Davy Crockett!

Bref, ce fut mon tour découverte du soir.



Quelques vues de mon hôtel, le Menger. Un bâtiment historique également, dans un style très 1900.

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Le lendemain je visite les missions au sud de San Antonio. Là encore, tout un pan méconnu de l'histoire des USA se découvre, avec ces bâtiments établis au XVIIème siècle par des missionnaires espagnols ayant recruté des populations indigènes qui échangeaient travail contre protection (et assimilation forcée). Apprentissage de l'espagnol et du latin, conversion au catholicisme, vénération du Roi d'Espagne, et travaux des champs protégés des attaques de Comanches par les murs fortifiés de la mission. Petit à petit, ces nomades presque mexicains se sont sédentarisés, et les habitants actuels du Sud-Texas sont leurs descendants.

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Je roule ensuite en direction d'Austin - capitale du Texas, à environ 1h30 de route vers le Nord. La ville est très différente de San Antonio (et du reste du Texas), puisque beaucoup plus tournée vers la Technologie, plus jeune, plus libérale, plus étudiante. Les grands acteurs de la Silicon Valley fuient les prix de la baie de SF pour venir s'installer ici, et bénéficier des ressources étudiantes de l'Université d'Austin Texas, une des plus grandes du pays.

Je tente d'aller courir le long de Barton Creek, mais au bout de quelques kilomètres le sentier est totalement submergé par les eaux de la rivière, gonflée par les pluies torrentielles de la veille. Le climat est assez spécial ici, apparemment! Très chaud et humide, avec des orages imprévisibles et très violents, en marge de la Tornado Alley qui remonte dans le pays depuis le Golfe du Mexique.

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Finalement, rebrousser chemin m'offrira de belles vues sur Austin Downtown.

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C'est aussi ici que vivent Elise et Romain - dans une grande maison typique digne de Desperate Housewives, et je passe donc la soirée en leur compagnie (avec d'autres français du coin) avant de m'envoler de San Antonio le lendemain matin. Un trip rapide mais dépaysant!

Via Corda du Palais

Un Premier Mai plutôt ensoleillé, dans ce mois pour l'instant bien pourri. Nous avons profité du jour ferié pour parcourir la Via Corda du Palais, au dessus de Gresse en Vercors, en famille. Les points d'ancrage sont parfois un peu hauts quand on n'a que 6 ans, mais on se débrouille!

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Montagne solitaire

Je me suis rendu compte que je n’avais jamais skié dans le Vallon des Etançons. Malgré la météo annoncée moyenne, ce lundi de Pâques en solitaire est une bonne opportunité de combler cette lacune et de profiter des Ecrins. La météo est annoncée tellement compliquée qu’elle aura fait fuir tous les skieurs, et que je me retrouve seul, absolument seul au Chalet de la Bérarde. Béné et son aide-gardien sont un peu dépités, mais de mon côté je savoure cette tranquillité absolue.

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La bibliothèque me permet même de finir le Totem Pole de Paul Pritchard, commencé au refuge d’Avérole quelques jours plus tôt. Un bon bouquin, dans un canapé à la Bérarde, de quoi pourrait-on rêver de mieux?

Départ 6h30, par un long portage de pénitence pascale dans les cailloux jusqu’au replat de Bonnepierre, où je chausse les skis au point 1920.

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Il y a du vent et il a neigé pendant la nuit. Un flux de Sud-Est apporte des particules de sable qui rendent l’air opaque, presque laiteux. La faible couche de neige fraîche déposée est de couleur ocre.

Je croise progressivement les skieurs partis du Chatelleret : les uns vers le Replat, les autres vers la Casse Déserte. Et quelques-uns vers le haut du vallon et la Brêche de la Meije, que je double pour préserver ma solitude. Je veux ce vallon pour moi tout seul.

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Le vent devient furieux sous l’éperon rocheux du Promontoire.

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La dernière pente se fait avec les skis sur le dos, en crampons. En réalité, les skis auraient même pu rester au pied de la pente, car elle ne se skie pas tellement les passages l’ont rendue irrégulière, et elle est encore gelée par le vent.

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A 10h à la Brêche c’est carrément la baston. Mais malgré le vent, je jubile de revenir ici, ce lieu qui me rappelle des souvenirs inoubliables de ma vie montagnarde. Et j’ai tellement envie de revoir le refuge du Promontoire que je suis prêt à rompre ma solitude, y entrer pour rencontrer Sandrine la nouvelle gardienne – un visage connu : elle a gardé Font Turbat pendant 5 ans, où nous étions en Septembre dernier.

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Elle (et son aide-gardienne Lise) est un peu en galère ce matin, à réparer les dégâts causés par le vent pendant la nuit.

Je m’assois sur ce banc en buvant un thé brûlant. Je regarde par la fenêtre, tant de beauté.

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Le soleil se fait finalement plus chaud à travers le voile atmosphérique, je me décide à reprendre la descente. Ce vallon est fait pour le ski, et tout en grandes courbes sur la neige transformée on ne voit pas la distance passer, tellement il y a de choses à regarder en l'air.

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A la Bérarde le soleil brille enfin. Un déjeuner en terrasse, puis retour vers la vallée et ses températures anormalement élevées.

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Les Agneaux

Les plus belles sorties sont souvent les plus improvisées, les moins anticipées. Encore deux jours avant, nous n’étions pas partis pour ce type de sortie. Il faut préciser que la saison des grands sommets commence à peine. C’est habituellement à partir d’Avril que l’on fréquente l’altitude, lorsque la neige finit par coller à la glace et remplir les faces décapées par les vents froids d’hiver.

Changement climatique oblige, il faut s’adapter.

Notre plan consiste à partir du village du Casset (bucolique hameau de vallée au milieu des mélèzes) pour remonter le vallon dit du Petit Tabuc jusqu’au Col d’Arsine, remonter les moraines jusqu’au pied du Couloir Piaget, en face Nord-Ouest, remonter le couloir proprement dit, grimper sur la Calotte des Agneaux, descendre en face Nord pour rejoindre le Couloir Davin, et le skier pour se laisser glisser jusqu’au point de départ. Une sorte de grande traversée du sommet des Agneaux qui fait appel à une bonne partie de la palette des compétences et des pratiques alpines.

Comme d’habitude sur ce genre de journée de montagne, il faut partir désespérément tôt, et la nuit sur place est une bonne option, que nous pratiquons volontiers !

Le terrain s’y prête bien au village du Casset, où nous plantons la tente sous les mélèzes pour une nuit où la température descendra à -2°C au réveil à 4h30.

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On chausse vite les skis dans ces vallons d’altitude modeste, mais qui gardent la neige par leur orientation, leur inclinaison et la protection des arbres.

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Le Lac de la Douche a une allure bien différente que lors de notre passage de l’été dernier. A vrai dire, on passe à skis dessus sans même le voir. Ce que nous voyons bien en revanche, ce sont les cailloux qui défendent l’entrée du Couloir Davin, et le cheminement qui se confirme sur le Glacier du Casset, juste à côté. Nous en prenons bonne note pour plus tard.

Lever de soleil au Col d’Arsine, où nous voyons sortir 4 skieurs de la cabane pastorale. Ils remonteront le début du Piaget avec nous, pour bifurquer sur un autre itinéraire ensuite.

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Il reste du chemin dans ces grands vallons morainiques avant d’atteindre le pied du Couloir.

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La pente se redresse et les skis finissent sur les sacs, remplacés par les crampons. La remontée est d’abord très efficace sur une neige très portante, permettant une progression rapide sans fatigue.

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Mais vers le milieu du couloir, alors que les 4 autres skieurs ont tourné à droite, la neige change parfois de consistance et s’écroule à chaque pas. Il nous faut alors ruser et viser les bandes de neige plus dures pour éviter le brassage.

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Qu’il est long, ce couloir…

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La fin se redresse à nouveau, pour aboutir sur un petit promontoire neigeux, où nous profitons d’une pause réparatrice au soleil après l’ombre de la face Nord.

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La suite se profile, et elle ne paraît guère engageante. Cette arête, d’habitude neigeuse est ici en mixte, et partiellement en rocher par ailleurs bien pourri.

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Nous sommes ici en solo, à deux. C’est très exposé et le terrain est très pourri, fait de cailloux en équilibre, dont certains filent sous nos pieds. « Y’a rien qui tient ! »

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Pas de place pour la fatigue, la concentration prend le dessus pour ne faire aucune erreur, notamment lors des quelques passages techniques en rocher merdique.

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Enfin, après avoir traversé aussi bien que possible les pentes Nord-Ouest, nous débouchons sur le sommet de la Calotte (3634m), puis sur l’arête qui nous mène au sommet l’Agneau Blanc, 3648m. Quel sommet !

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Descente en face Nord dans de la bonne neige, pour entamer une traversée vers l’entrée du Couloir Davin.

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L’entrée est en mauvais état : il faut rechausser les crampons pour descendre prudemment dans les rochers et accéder au fond du couloir, qui a l’air en neige moyenne, vu du dessus.

Dans le même temps, nous apercevons les séracs du Glacier du Casset, tout en nous souvenant du passage repéré ce matin, depuis le bas…

Le changement de plan est rapide, et nous ne le regretterons pas : le cheminement est exceptionnel au milieu du Glacier puis sur sa rive gauche, avec des portions de ski où la glace bleue n’est jamais très loin ! Il semble qu’en plus cette descente ne soit pas possible très longtemps dans la saison. C’était aujourd’hui ou jamais.

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C’est ensuite un immense toboggan vers les mélèzes de la vallée, où nous pourrons skier dans une bonne neige ramollie presque jusqu’au village.

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L’intégralité de la descente est visible depuis la vallée !

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Mazette, quel voyage…!

Les impressions d'Olivier sont ici, avec d'autres photos.

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