Archives septembre 2020

Pointe de Malhaubert

Stop ou encore ? Encore, naturellement.

Je voulais visiter le Lac du Vallon depuis un moment, sans jamais avoir trouvé l’occasion. C’est aujourd’hui. Et j’ai repéré une petite arête d’un sommet à 3000m qui donnera un objectif motivant à la visite.

Après m’être stationné au départ de la route forestière à Chantelouve, je remonte vers le Lac du Vallon, haut perché à 2500m.

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C’est raide tout du long et c’est bien, on ne perd pas de temps !

Passage à la cabane du Pré de la Vache, sorte d’abri en demi-tonneau demi-confortable à la cote 1999m, où je rencontre un groupe de randonneurs plutôt séniors avec qui je discute un moment.

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Voici le Lac du Vallon. Le panneau affichait plus de 4h, j’y suis en 1h40… Sans courir, mais en marchant d’un bon pas.

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Quel bel endroit.

Et c’est tout au fond que je vais. A partir de là, plus de sentier bien sûr.

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Il faut d’abord contourner le lac, ce qui n’est pas si aisé, tant il est encaissé et bordé de barres rocheuses en son milieu. Je tente par la rive Sud, en restant à 15/20m au-dessus du niveau de l’eau, mais le terrain devient vite très merdique, en éboulis sablonneux. Assez vite je prends l’option de rester au plus près de l’eau, et de marcher de caillou en caillou. Mais comme il fallait s’y attendre, je finis par mettre le pied dans l’eau…

Arrivé au fond du lac, je remonte par les pierriers et les barres et les chamois jusqu’à la Brèche de Malhaubert, 2912m. On aperçoit le Lac Lauvitel tout en bas de l’autre côté.

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Très vite, je repère de très beaux bouquets d’une fleur alpestre bien connue, qui viendra se transformer en liqueur dans ma cave.

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Je remonte alors l’arête Sud de la Pointe de Malhaubert – 3049m, sommet massif qui domine le Rochail voisin, plus couru mais moins haut de 27m.

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Le rocher est très bon et bien fracturé, et les passages ne dépassent pas le III. Mais ça grimpe quand même un peu, ce qui est appréciable.

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Sommet : pas de vent, soleil, parfait.

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Pour le retour, je choisis la rive Nord du lac, que j’atteins par un véritable océan de cailloux : un pierrier géant qui aboutit aux barres dominant le lac.

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Il fait chaud, j’ai bien transpiré, la baignade est la bienvenue. L’eau est assez froide, mais tellement claire, et la lumière magnifique dans l’après-midi.

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Les extrémités un peu anesthésiées par le froid, je trouve le moyen de m’entailler le pied sur un rocher sous l’eau sans même m'en rendre compte. Et ce n’est qu’en sortant de l’eau que je m’en aperçois, voyant le sang qui coule. Je fais une rustine de fortune pour contenir la fuite, et la blessure ne me gênera finalement pas trop pour la descente.

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Pic Gény

Direction le Pic Gény ce week-end, avec une équipe constituée de Yoan, Olivier, Patrick et Rémy. Yoan et moi avons le temps le vendredi, on part donc pour La Bérarde en peu en avance, profiter d’une incursion dans le Vallon des Etages, puis profiter du campement au camping de La Bérarde.

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Les autres nous rejoignent en soirée, pour une courte nuit sous la tente. Le réveil est fixé à 4h15, pour un départ espéré à 5h.

Ce sera finalement 5h15, le temps de faire la manip de voiture pour prévoir le retour depuis les Etages cet après-midi.

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L’approche nous prendra pile 2h30, jusqu’à la cote 2800m qui marque l’accès à l’arête. Tout du long, le sentier est bien marqué et remonte raide au-dessus du vallon des Etançons.

Nous nous équipons et attaquons l’arête, pour la suivre jusqu’au sommet avec un seul mot d’ordre : le DOGME ! L’exercice consistant à rester le plus possible sur l’arête proprement dite, même en cas de ressaut facilement évitable par un flanc ou l’autre.

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Le rocher est vraiment très agréable, toujours bon et adhérent, et l’arête devient vraiment esthétique par endroits. Nous sommes 2 cordées : Rémy et moi, et Olivier avec Patrick et Yoan. Cette configuration permet de faire des photos sympas de l’autre cordée.

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L’arête est assez longue et présente un bon ratio escalade/approche, mais sans jamais être difficile : nous ferons tout corde tendue.

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Le bastion sommital se redresse un peu, toujours dans ce bon rocher jaune pourvu de très bonnes prises sur la face Est.

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A l’arrivée au sommet le rocher change du tout au tout, et on retrouve les piles d’assiettes et le rocher coupant typique du versant Ouest de la descente commune avec le Rouget, que nous avons parcouru en 2018.

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Les images mentales reviennent petit à petit pour décrire ces passages où il faut lire un peu le terrain pour choisir les meilleures vires et éviter les barres.

Par de longs éboulis, nous rejoignons le Soreiller, où la bière est la bienvenue.

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Descente sans histoire jusqu’aux Etages, puis à nouveau bière à la Cordée avant le retour dans nos pénates respectifs.

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Une belle sortie qui nous permet de cocher la #29 du Rébuffat – en association avec la sortie au Rouget en Juillet 2018.

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Tête de la Muraillette

La moisson de sommets se poursuivra tant que les conditions seront belles, profitons-en – même si ça énerve passablement les copains qui bossent ;-)

Direction ce matin la Tête de la Muraillette. Pour visiter les deux vallons de la Muzelle et du Lauvitel, le passage se fera par le Col du Vallon, juste au pied du sommet.

Pour faciliter le retour, je me gare à la Danchère plutôt qu’au Bourg d’Arud. La boucle commence donc par quelques kilomètres de plat descendant le long du Vénéon, avec quelques passages bien chaotiques laissés par les pluies torrentielles du week-end dernier.

A l’Alleau commence la raide montée vers le lac de la Muzelle, 1300m plus haut. Pas beaucoup de répit, ça monte bien tout du long, heureusement jamais loin du torrent, idéal pour se rafraichir.

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Une petite pause au bord du lac, puis c’est la montée soutenue vers le Col du Vallon. Je rencontre là-haut un Drômois très sympa (et très bavard !) qui termine son tour de l’Oisans par le GR54. Il se trouve être un militant de l’ASPAS lui aussi et nous pouvons échanger quelques idées sur la nature, sa protection, etc.

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Mais j’ai encore du chemin, et tandis qu’il s’engage dans la descente sur le Lauvitel, je remonte la caillasse de la Tête de la Muraillette, encore 500m plus haut. Plus de sentier ici, quelques cairns jalonnent le parcours, qui rejoint d’abord la crête direction Sud-Ouest, puis suit l’arête jusqu’au sommet.

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Quelques rares passages nécessitent la pose des mains, mais sinon c’est vraiment sans histoires. Cette crête fait la limite avec la Réserve Intégrale du Lauvitel, d’accès interdit à l’être humain lambda. Tout ce vallon en contrebas est laissé en totalité à la nature, et cela a quelque chose de fascinant de se dire qu’aucun homme n’a parcouru ces vallons, ces prairies et ces torrents depuis 1995. Le coin devait déjà être sauvage à l’époque, il est carrément inviolé désormais.

La vue est jolie du sommet, sur la Muzelle bien sûr mais aussi sur le Pic du Glacier du Peyron. Et 1600m plus bas, le lac du Lauvitel, trou bleu/vert au fond de sa vallée.

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Trois aigles passent en grands cercles juste au-dessus du sommet, dans de beaux sifflements.

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Il me faudra 20min pour descendre au Col, et 50min supplémentaires pour arriver jusqu’au lac. Il fait bien chaud, et la baignade (avec mon collègue Drômois rejoint ici) sera très appréciée. Il y a un moment que je n’étais pas venu ici.

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On retrouve un peu de monde (même en semaine) aux abords du lac, le Lauvitel étant un must des balades en Oisans. Facile de comprendre pourquoi quand on voit le décor !



Pour en savoir plus sur la Réserve, voici une petite vidéo descriptive.

Aiguille du Goléon

Une fois de plus, nous étions partis pour le Râteau Ouest avec Emmanuelle (sans Anselme cette fois), et UNE FOIS DE PLUS, le vent a rendu l’ouverture du téléphérique impossible.

Un peu dépités sur le parking, il nous faut trouver un plan de repli. L’Aiguille du Goléon pourrait faire l’affaire, et j’ai vu que l’arête Sud pouvait se gravir de façon directe depuis le refuge. Allons-y donc, on verra bien.

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Ce revirement fait que notre départ n’est pas très matinal. La montée au refuge est assez vite avalée, malgré les grosses chaussures, qui auraient été avantageusement remplacées par de bonnes baskets…

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Nous partons ensuite vers le Nord, et le Cruq des Aiguilles – sorte de grand col issu de l’arête Sud. Nous naviguons ensuite dans un océan de cailloux un peu à vue, vers l’arête.

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Elle commence vers 2800m, et par quelques ressauts en terrain vraiment très branlant, nous montons jusqu’à 3100m. Il reste encore un bout de chemin avant le sommet, qui s’est bien rapproché.

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Nous devons nous résoudre au demi-tour, le sommet nous mettrait un peu hors-timing. Lot de consolation, quelques herbes sauvages glanées sur l’arête…

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Une bonne pause au refuge (omelette recommandée !) avec sa vue panoramique sur la Meije sera notre dernière étape avant la voiture.