Une grosse équipe pour un gros objectif !

A l’invitation du No Limit Team, nous avons formé une équipe sur le 160km Relais. Dès le début du projet, les ambitions ont été élevées, et notre Capitain Pat’ n’a laissé de répit à personne dans la préparation ! L’UT4M traverse 4 massifs autour de Grenoble, qui seront répartis comme suit :
  • Patrice pour le Vercors, son domaine de prédilection
  • Damien pour Taillefer/Oisans, là où il faudra faire la différence
  • Vincent, amoureux du terrain technique, hérite de Belledonne
  • Et la Chartreuse me revient, en tant que finisseur


Logistique parfaitement huilée pour cette équipe, avec présence à tous les relais, assistance et support aux ravitos, canaux de communication dédiés, tracking GPS… tout a été au top.

Départ Vendredi à 7h : Pat s’extirpe brillamment du peloton de départ groupé, pour entamer la montée au Moucherotte dans les 4 premiers. Il maintiendra parfaitement son rang jusqu’au bout, malgré un passage à vide à Saint Paul de Varces ; le relais est passé en 3 ème position. Les premiers sont intouchables, comme l’avait prédit Vince.

12h30, départ de Damien pour le Taillefer. Il mettra 7h pour effectuer le parcours malgré une erreur d’aiguillage. Parcours long et difficile, mais il gagnera une place et mettra 20min d’avance sur les 3ème. Chapeau !

19h30, Vincent s’élance comme une brute dans la montée de l’Arselle : un km vertical pour commencer… Super temps pour la Croix de Chamrousse, mais malheureusement nous apprenons que le parcours est dévié en raison du risque de mauvais temps du lendemain. Pas de traversée par les lacs vers la Pra, pas de sommet du Grand Colon. Le parcours de repli est décevant, fait de grandes pistes forestières roulantes vers Freydières.

J’avais prévu un départ plutôt vers 1h du matin, et ce changement de plan perturbe mon repos d’avant-course. La journée a été chargée et je ne parviens pas à trouver le sommeil. L’excitation de la course en direct, les messages qui arrivent en continu sur le téléphone, le plan de course que je me fixe… bref, tout est fait pour ne pas arriver à se reposer. Je pars de la maison à plus de 23h, et me tiens prêt à St Nazaire les Eymes à partir de minuit. Pat’, présent partout, m’aide à patienter en attendant Vincent.

Le relais sera passé à 0h30, en 2ème position à 1h du premier, avec un écart creusé à 1h avant les 3ème. Grosse course de Vincent !

Je suis bien dans la montée à la Faita, et je profite de l’ambiance nocturne dans la prairie de l’Eimendras. Le ravito du Habert de Chamechaude est accuillant, avec un feu et des bénévoles aux petits soins (il est 2h30 du matin, et je suis le 2ème coureur qu’ils voient).
La montée à Chamechaude et un peu violente sur la fin : un bénévole scanne les dossards tout seul en pleine pente là-haut : chapeau ! Longue descente vers le Sappey, où mon coup de mou arrive : plus moyen d’avancer rapidement, le halo de la lampe me rend un peu groggy à la longue, et j’ai un bon coup de fatigue (il est 5h du matin, en nuit blanche après la journée de boulot… bref, c’est dur).
Pat’ et Vince son tau ravito du Sappey, et constatent mon état de forme : plus de batterie ! Il me faut un moment pour me requinquer.
La montée vers le St Eynard sera un peu laborieuse, et je sais que le 3ème me revient dans les pattes.
Descente du St Eynard vers le Col de Vence : je retrouve petit à petit de l’énergie, et le jour se lève, ce qui me fait un bien fou.
Je me fais rattraper au ravitaillement du Col de Vence par un 3ème en bien meilleure forme que moi (et également plus rapide), mais je ne me bats pas vraiment : le podium semble assuré (les 4ème sont à plus de 2h) et je n’ai plus le jus pour disputer la 2ème place avec lui.
Il me faut encore quelques minutes avant de repartir, mais la pause a fait du bien (et le lever du jour aussi !). Je repars sur un meilleur rythme, la forme revient.
La dernière descente sera un peu monotone sur Grenoble, avec la pluie qui s’invite plus tôt que prévu.
Arrivée sous l’arche à 8h, avec l’ensemble de l’équipe : un bon moment !

Au bilan, j’ai un peu souffert de l’horaire mais également de la course de nuit : mine de rien, rester ultra concentré dans de longues descentes techniques à la frontale consomme pas mal d’énergie. Un peu déçu de la perte de la deuxième place et de mon temps moyen sur ma partie. Mais la montée sur le podium avec l’équipe a vite fait oublier tout ça !
Et puis, quelle ambiance au pied de Chamechaude à 3h du matin, les animaux détalent à mon arrivée, les chouettes hululent à la pleine lune... inoubliable!

Bien sûr, il faut féliciter l'ensemble de l'organisation pour son travail exceptionnel. Une course de ce calibre représente un travail de dingue, très bien réalisé cette année.



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