Et cette fois c’est la Floride, à Orlando.
Pour les enfants, la Floride c’est Disneyland, SeaWorld, the World of Harry Potter et autres parcs d’attraction innombrables qui recouvrent tout l’ouest de la région d’Orlando. Pour les adultes, la Floride est plutôt synonyme de décapotable roulant au soleil de Miami Beach. Pour moi, c’est définitivement les Everglades, Big Cypress et la grande Nature sauvage.

Orlando n’est pas vraiment une ville intéressante. Tout est immense et fait pour le déplacement en voiture : les autoroutes, les distances, les espaces. Mais on trouve encore, comme partout aux US, de vastes zones de nature préservée. C’est le cas notamment de Wekiwa Springs, un parc d’état assez vaste qui regroupe des espaces de mangrove, de prairie et des sources d’eau douce.

Dans une petite forme quasi historique (cocktail détonnant de soleil brûlant, de forte humidité, de décalage horaire, et de 18h d’avion), je m’engage sur le trail qui parcourt le parc pour une boucle de 15km sans croiser âme qui vive – à part écureuils, aigrettes et hérons, nombreux au bord de la rivière. Pas d’ours en revanche, malgré le panneau qui me laissait espérer une rencontre.
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Un petit bain dans les sources de Wikewa m’aidera à me rafraîchir après le soleil.

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Sur le retour vers ma voiture, je croise cette belle tortue terrestre.

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Le mercredi, boulot au grand centre de Convention d’Orlando. Les salles de réunion font la taille d’un terrain de foot, tout est immense.

Jeudi, idem. Je profite de la soirée pour une sortie sur l’International Drive, une sorte de Las Vegas Boulevard truffé de restaurants, de parcs d’attraction et de boutiques.

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La Floride fait à peu près la taille de l’Italie, avec la même physionomie de péninsule. Donc voyager de Florence à Naples, ça fait de la route.

Vendredi, depart pour le sud: il me faudra rouler presque 2h30 pour atteindre Palm Beach, où je m’arrête le long de la plage.

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Je continue ma route vers le Sud et le Parc National des Everglades, un nom qui évoque mangrove, faune aquatique et sable blanc. L’extrémité de la Floride est donc cette vaste étendue sauvage de prairie côtière, de marécage et de mangrove qui vient épouser la baie de l’archipel des Keys. Un milieu plus adapté aux oiseaux et aux alligators qu’aux êtres humains. La circulation s’y limite aux kayaks et aux bateaux du côté de Flamingo (extrémité sud) alors que les air-boats circulent plutôt dans les marais du Nord (image d’Epinal de la Floride !). Une seule route descend vers la baie de Floride, fermée par l’archipel des Keys et Cuba, un peu plus loin.

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Le milieu naturel est façonné par une circulation d’eau douce qui se fait depuis l’immense lac Okeechobee vers le sud de la péninsule, et les Everglades sont en fait un delta géant. Extrêmement plat et absolument au niveau de la mer, l’altitude n’y dépasse pas 3ft, soit… 1m. La région est fréquemment balayée par les ouragans, et le dernier en date, Irma en 2017 a laissé des traces encore très visibles. Le Visitor Center datant des années 50 ne s’est pas relevé, et des prairies côtières sont embourbées. Le seul avantage a été le « nettoyage » des larves de moustiques.

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Comme tout Parc National aux US – et c’est la beauté de ce système – l’intervention humaine sur le milieu naturelle est extrêmement limitée et strictement encadrée. La nature vit donc toute seule, sans l’aide de l’homme, ce qui génère et protège un milieu et une biodiversité très riches.

Me voici donc, après pas mal de route, à l’entrée des Everglades, excité comme une puce.

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Je poursuis ma route vers Flamingo par la route 9336, traversant le parc intégralement pour arriver à Flamingo, sur la baie de Floride. Il n’y a qu’une petite marina, et le Visitor Center ici. C’est un spot de pêche mondialement connu, et la rampe de mise à l’eau des bateaux privés est assez populaire. Elle donne accès à un réseau de canaux et de lacs, reliés par des bras de rivières dans la mangrove.

Mon plan initial est de louer un kayak et partir sur la baie de Floride, mais les conditions ne sont pas avec moi. Il fait pourtant beau, mais le vent est assez fort et est annoncé en renforcement. Les rangers me font changer d’avis, soulignant le danger à naviguer en kayak dans la baie par forte houle et vent de face. Je camperai donc à proximité pour profiter de l’endroit différemment, et ça sera finalement plutôt pas mal puisque le terrain de camping est déserté, et je l’ai pour moi tout seul.

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Dans l’après-midi, je profite d’un tour en bateau organisé par les Rangers du Parc. Le parcours nous emmène dans les canaux puis jusque dans la grande baie de Whitewater, au cœur même du parc. Depuis le bateau, il est facile de repérer les animaux et oiseaux à proximité, et les informations des rangers sont particulièrement intéressantes.

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Ce jeune crocodile prend le soleil en surveillant le bateau d’un œil.

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Ici une aigrette blanche.

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Puis un crocodile à mi-eau, à l’affût…

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Le soir tombé, le coucher de soleil sur la baie des Keys est… spectaculaire.

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Un couple de balbusards niche à proximité de la marina.

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Le Samedi matin je reprends la route vers Shark Valley, à l’autre bout du parc, via la Route 41. Elle est la bordure N du Parc National des Everglades. C’est ici, dans cette zone marécageuse de hautes herbes que des tours en airboats sont organisés dans les canaux. Ce sont des petits bateaux à fond plat pour naviguer en eaux peu profondes, munis d’un grand ventilateur qui les propulse. Le pilote est assis sur un siège surélevé, comme dans les films !

La route circule le long de grands canaux, porte d’entrée pour d’immenses espaces naturels sauvages.

Shark Valley est au bord de cette route, et c’est petit : juste un Visitor Center et le départ d’une petite route fermée à la circulation, en boucle de 24km, qui va plein Sud vers une tour d’observation construite dans les années 60. Un service de location de vélo est disponible et permet de faire la boucle assez rapidement.

Et dès le départ, c’est un festival de faune sauvage, au bord de cette route…

Au premier alligator, je m’arrête longuement, je fais plein de photos. Au deuxième, encore. Puis je réalise qu’il y en a tous les 50m…

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10km de route plus loin, la Tour.

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Elle permet du prendre un peu de hauteur pour voir le milieu et l’espace.

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Le retour se fait par une route plutôt au milieu des marécages. Les oiseaux sont nombreux, malgré le vent – de face.



Je reprends à nouveau pour la Réserve National de Big Cypress. En amont (dans le sens de circulation de l’eau douce) des Everglades, le milieu naturel est plus forestier. Les cyprès ont les pieds dans l’eau et c’est toujours marécageux, mais moins ouvert. Et la faune est toujours là, partout.

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Ma journée s’achève à Naples, ville côtière plutôt huppée. La plage est superbe et le sable si blanc et fin qu’on dirait du sucre… Le bain de mer est obligatoire !

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Dimanche je dois reprendre l’avion à Orlando, en après-midi. Cela me laisse le temps de faire une petite sortie de course sur la plage au petit matin jusqu’au Pier – la jetée. Plutôt… pas mal !

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Les pelicans sont à l’affût des prises des pécheurs.

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Ma route est longue jusqu’à Orlando. Je ferai un stop au Manatee Viewing Center : sur la côte de Tampa, un estuaire est aménagé pour voir les lamantins. Ces mammifères aquatiques nagent paisiblement dans la baie, et remontent à la surface régulièrement pour respirer.

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Fin du week-end, mon avion décolle à 19h pour un retour en France via Atlanta puis Paris.