Plein milieu du mois de Mars, mais déjà un petit air de printemps dans l’air à Freydières, où la route est parsemée de vieilles plaques de neige. Ça ne passe pas encore en voiture, mais ça ne saurait tarder. Mauvaise surprise au parking, mon DVA refuse de démarrer : panne de piles, et je n’en ai pas de rechange. Il a neigé hier, le risque 4 était encore là la veille, et notre plan du jour s’effrite peu à peu. Il va falloir improviser pour assurer la sécurité.

Au-delà de cet aléa d’itinéraire, je m’en veux pour cette erreur: à toujours préparer le sac à la va-vite la veille au soir, je ne prends plus la peine de vérifier la présence du matériel de sécurité (c’est devenu un automatisme) mais surtout son bon fonctionnement. C’est une première faute, et elle aboutit à une situation comme celle d’aujourd’hui. Les éléments obligatoires à vérifier ne sont pas si nombreux, ça devrait être mécanique, comment se fait-il que je ne l’ai pas fait hier soir...?
La deuxième faute est de partir quand même, sans DVA, mais celle-ci est assumée…

Par chance (?), le manteau neigeux a pris la pluie jusque très haut, puis un redoux brutal qui l’a bien stabilisé. Mais on sait bien que ça ne veut rien dire, que tout cela est assez imprévisible. La sortie sera finalement longue et belle quand même, me laissant beaucoup de temps - en dehors des papotages avec Patrick – pour m’interroger sur ce risque, son acceptation, sa gestion, la façon de le minimiser.
Arrivés au Lac du Crozet, la traversée est rassurante.

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Au Col de la Pra, nous voulions monter par l’Ouest de la Grande Lauzière. Pour assurer la sécurité, nous prendrons finalement par les lacs. Le ressaut des Doménons passe sans problème sans risque.

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Enfin arrivés sous le névé de la Grande Pente, définitivement rassurés par la nivologie, nous montons vers le Col du Bâton pour redescendre dans une excellente poudre alourdie par le soleil en versant Sud-Est jusqu’au Lac du Bois.

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S’ensuit une belle remontée, encore une fois sur une neige printanière bien stabilisée et rassurante, jusqu’à la Grande Lauzière.

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Descente face Ouest excellente.

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Un très beau tour, qui laisse malgré tout un drôle de goût… comme si avoir un DVA allumé pouvait supprimer le risque !?



Changement d’ambiance et décontraction le soir même avec le concert du Liberquartet.

#piazzolla