Rédigé par Romain | Classé dans : Montagne
Il y avait longtemps qu’on n’avait pas fait de montagne avec Rémy ! Malheureusement, Marie ne pourra pas être des nôtres, nous ne serons que 3 avec Emmanuelle.
Le beau temps étant enfin plus ou moins revenu après une quinzaine de Juin particulièrement pourrie (déconfinement oblige), nous optons pour la Vanoise et la Pointe de Labby. Arête du Soleil ou pas, nous verrons sur place. Il reste encore énormément de neige sur la montagne à partir de 3000m, un enneigement typique du mois de Mai – nous sommes pourtant bien avancés dans le mois Juin.
Montée au Refuge de la Dent Parrachée vite avalée depuis le Plan d’Amont, nous arrivons dans ce nouveau bâtiment tout récemment rénové – super agréable, avec des gens particulièrement sympas, dont une petite équipe de jeunes des équipes de France de ski-alpinisme, trail et ski alpin.
Quelques discussions avec d’autres grimpeurs nous apprennent que le sommet de la Pointe leur a été inaccessible aujourd’hui, trop de neige, le mixte était trop engagé pour eux.
Le départ est matinal, avec un réveil à 3h30 pour une montée vers le Col de Labby. La neige est vite là, et nous chaussons les crampons sur une neige bien durcie. Le vent est déjà assez fort, et il fait très froid.
Arrivés au Col après les dernières pentes soutenues, c’est carrément la baston avec des rafales à 70km/h de secteur Nord, autant dire que la température chute encore d’un cran.
Il y a définitivement trop de vent pour tenter les arêtes du Soleil. Les prétendants à la Dent Parrachée font demi-tour juste en face, où nous voyons les volutes monter de la crête.
Nous nous dirigeons vers le couloir à l’aplomb du sommet, bien enneigé il nous permettra une progression rapide et sûre. Nous arrivons alors en même temps qu’une équipe du CAF, et tout le monde se met à regarder la dernière longueur, un bon 50m de mixte très enneigé assez raide qui donne accès au sommet. Tout le monde pinaille, temporise et se regarde pour savoir qui va le tenter… On laisse Emmanuelle ici (elle n’est guère tentée par cette portion de l’ascension !), on se ré-encorde avec Rémy et feu, on grille tout le monde!
Il y aura bien quelques pas un peu retords, sur des plaques de neige un peu posées sur les rochers, mais rien de dramatique. Sommet quelques minutes plus tard, après une fin d’ascension un peu pimentée – ce qui est quand même bien agréable.
La descente sera sans histoire mais avec toujours autant de vent glacial.
Arrêt omelette au refuge (c’est traditionnel avec Rémy), puis descente encore dans les rafales.
Mazette, que ça fait du bien!