Le Blog d'Axar

Les trophées en poche, les gars veulent remettre ça samedi matin, avant que le gros de la perturbation n'arrive. C'est la journée de transition pour les vacanciers, nous sommes donc seuls dans la station.



L'après-midi, il se met à neiger sérieusement. En une après-midi, et la nuit qui suit il ne se dépose pas moins de 25cm à 1000m, et un bon 30cm plus haut. Parfait pour un dimanche matin...

C'est avec Anselme et Emmanuelle que nous profitons de la matinée: domaine déserté, nuages alternant avec éclaircies, et une neige de folie partout sur la montagne.

Anselme aura compris ce qu'est une journée de poudre en station: un enchaînement à gros rythme de pentes vierges et de parcours dans les bois à bonne vitesse, sur (à peu près) tous les hors-pistes de proximité que je connais dans le coin, soit plus de 5000m de dénivelée négatif dans la matinée. Le pauvre ne tenait plus debout à 13h...!

Forcément, quand on skie dans de la poudreuse pour la première fois de sa vie, quelques belles chutes sont à prévoir. Mais globalement, il s'en est très bien sorti, avec de la technique, de la vitesse et une belle prise de risque pour un petit gars de 9 ans!

J'étais parti pour faire une boucle autour des Aiguilles de la Pennaz, en passant par le Col du Bonhomme. Mais arrivé au Col, je change d'avis au vu de la neige dans la combe en versant Sud: plein soleil, tout a chauffé à fond et le ski s'annonce bien moyen. De plus, la perspective d'une remontée sur la Cicle par le Sud en plein cagnard ne m'enchante guère. Je réserve donc ce tour pour un jour où il fera moins chaud.

La montée au Bonhomme:



Je rebrousse donc chemin, en je skie la combe de montée, en neige changeante: parfois froide, parfois cartonnée portante, comme souvent dans le secteur.

Je rechausse au dessus de la Balme, pour les pentes Nord du Col des Chasseurs. La corniche a l'air bien imposante en haut, et mon plan d'atteindre le Col par la Cicle bat de l'aile également: une fois la traversée au dessus des Roches Franches effectuée, il faudrait faire demi-tour si d’aventure le couloir n'était pas accessible.

J'avance donc vers la Cicle, on verra bien.



Je rattrape deux skieurs dans la montée. De multiples conversions plus tard, je suis au Col. Il y a bien une trace qui s'engage dans la traversée, mais je ne sais pas ce qu'il en est ensuite. Je rebrousse chemin, et je skie la combe Nord, dans une bonne neige froide, pistée par endroits par le passage des skieurs. Le coin est assez couru, on le voit.

Pour finir, je remonte au Col de la Fenêtre. Juste sous le col, je recroise un père et son fils croisés au parking au départ, et avec qui nous avions discuté un peu. Ils ont fait le Col de la Fenêtre, et me prennent pour un fou lorsque je leur détaille mon parcours. Je leur indique la meilleure descente sur la Balme.

Je franchis le Col de la Fenêtre, et skie les bonnes pentes W qui aboutissent à la Grande Perrière. Au hameau du Bolchu, je rechausse à nouveau pour la dernière montée du jour, plein soleil aux heures chaudes...

Descente tranquille par les Contas, qui m'évite la voie romaine et ses plaques de glace. Je retrouve le père et son fils au parking, alors qu'ils viennent d'arriver. On rigole, et ils me prennent encore plus pour un fou!



Pour finir ma journée, je retrouve mes deux grands pour leur remise de récompense ESF: 17h, nous repartons avec une étoile d'or, et une première étoile. Carton plein!

A Cham, on se retrouve dans un autre monde. Les randos commencent par 1h de queue aux remontées, les skieurs de montagne sont habillés et chaussés comme s'ils allaient en Alaska, parlent anglais et avancent comme des escargots à la queue leu leu derrière leur guide. Bref, on se retrouve un peu dépaysés, par rapport aux sorties sauvages de Chartreuse ou de Belledonne!

Quoiqu'il en soit, les grandes classiques ne le sont pas devenues par hasard et évidemment ce parcours fait partie de cette catégorie. Et avec cette météo, quoi de plus agréable que de passer une belle journée en montagne, à profiter d'une classique?

Cela commence par de belles pentes au dessus de l'Index, qui rapidement se redressent pour aboutir au Col des Crochues.







Au Col nous passons en configuration de descente, pour avaler de belles pentes puis une longue traversée descendante. Nous sommes au beau milieu du Massif des Aiguilles Rouges.

On remonte, vers le Col de Bérard.





Ce Col nous donne accès au Vallon de Bérard: de très belles pentes en très bonne neige froide et poudreuse. Un peu plus damé sur la fin, à mesure que le vallon se rétrécit et que les skieurs passent tous au même endroit.





Un peu de boarder-cross forestier pour finir, et nous aboutissons à la gare du Buet. Le train nous ramène paisiblement vers Chamonix.

La grippe (ou si ce n'est elle, c'est donc sa soeur...) n'a pas épargné grand-monde la semaine dernière. Dur à gérer quand on est en déplacement pour le boulot. Bref, une fois revenu, le week-end a été calme, avec juste quelques petits tours de ski en proximité.

Anselme s'y met, sérieusement.

Et le vent a fini par se calmer un peu! Il fait beau sur le plateau, et c'est vers Gève que nous allons skier ce matin. L'air est piquant de froid.



Nous enchaînons les vertes agréables à petit rythme. L'hélico vient troubler la tranquillité des lieux pour une urgence médicale.



Je finis tout seul par la Petite Scandinave, une belle jaune pleine de relances.



Une après-midi à la Sure avec les grands, et voilà que c'est déjà la fin de ce lundi ensoleillé. Il va falloir me remettre au boulot pour quelques jours.