Le Blog d'Axar

Ca y est, on les a attendues, c'est enfin la période des vacances. Les enfants étant encore dans le Sud, nous profitons de notre tranquillité pour nous offrir un séjour anniversaire de mariage au Domaine des Séquoias. Pas loin et peu dépaysant, mais ça fait du bien quand même: hôtel dans une vieille ferme restaurée, et surtout restaurant de grande classe, avec une étoile au Michelin 2014, à vrai dire pas volée. Le service est impeccable, et le dîner est à tomber.

Les enfants récupérés, nous changeons d'ambiance pour une nuit au Refuge de la Lavey. La météo est peu clémente, même si les matinées sont belles, on tente donc le coup. Départ donc de Champhorent le dimanche pour la montée au Refuge. Il ne fait pas trop chaud, et tout le monde profite bien des framboises et myrtilles rencontrées sur le chemin.









Après un endormissement un peu tumultueux (Jo n'a pas encore 2 ans, il faut être indulgent!), nous partons le lundi pour le lac des Fétoules, au pied de la Tête du même nom. La montée est rude, mais tout le monde arrive bien content au lac (plutôt une mare, d'ailleurs), d'où la vue est superbe.







Une grosse marmotte croisée à la descente, à proximité du refuge.



L'après-midi sera pluvieuse, mais heureusement ce sera après notre descente!

Après un bon déjeuner à l'Auberge de la Croix Perrin, une adresse qu'on aime bien, nous voilà tous partis vers le vallon de la Nave. La route forestière est encore parfois encombrée de neige. La voiture franchira deux gros névés, mais pas le troisième. On se gare, pour remonter le vallon enneigé. L'altitude est modeste, mais la forêt épaisse et le profil encaissé font que la neige est encore très présente.







Le vallon s'élargit à mesure qu'on approche des falaises, et bientôt nous arrivons à la cabane.



La pause n'est pas encore pour maintenant, nous poursuivons vers le Pré de Nave et la fontaine, petite résurgence qui sort dans la falaise.

L'accès y est encore partiellement enneigé, et ça coule fort.



Pour poursuivre en boucle, nous montons vers le Signal de Nave: vue très dégagée sur l'Ouest et tout près, l'alpage de Fessole.







Le sentier remonte une sorte d'arête bien jolie.



...avant de redescendre pile sur la cabane!





Retour rapide vers la voiture, après de multiples cascades sur les névés.

Voilà vraiment un superbe coin de Vercors.



Et en rentrant, ouverture de la saison de baignade! Dans une eau certes pas encore bien chaude...

C'est un peu un pari météo vues les prévision, mais c'est un des seuls créneaux que nous avons, donc on tente. Le plan a failli changer la veille au soir, mes acolytes incrédules n'imaginant plus l'enneigement suffisant pour la sortie du glacier. Un coup de fil au refuge nous rassurera sur le sujet: ça passe encore, donc feu.

Vendredi soir nous montons au refuge de l'Alpe de Villar d'Arêne, pour une nuit sur place. Il reste un peu de neige sur la montée, mais nous faisons tout à pied. Il y a pas mal de vent, le ciel est couvert... En une heure nous sommes au refuge.



Samedi matin vers 6h, c'est parti. Le ciel est relativement dégagé, mais on sait que ça ne va pas durer. Pour l'instant, le lever de soleil est plutôt agréable.







Nous arrivons finalement assez vite au pied du couloir qui mène à la Brèche de la Plate des Agneaux.



Le couloir se remonte bien.



D'un seul coup, le soleil se cache: un front arrive de l'Est et englobe tous les sommets les uns après les autres. Le plafond est encore haut, mais nous savons qu'il ne faut pas traîner.





A la sortie du couloir, nous continuons en crampons sur le bout d'arête puis sur la grande pente qui mène au bastion sommital.



Après avoir laissé les skis au pied du couloir final, nous remontons vers le sommet par un parcours alpin et normalement panoramique. Aujourd'hui c'est un peu raté pour le côté panoramique...





Le sommet est exigu, très venté et il ne faut pas traîner si on veut éviter le gros mauvais. Après 15 secondes sur place, on redescend.





Nous chaussons au Col Emile Pic, dans la grosse baston. Du vent très fort arrive du Sud Est, et la visibilité s'est dégradée. Il fait diablement froid et il tombe quelques flocons. Vite, on se casse d'ici.

Heureusement, cela s'améliore en descendant, et on retrouve un peu de visibilité. La neige est en revanche encore bien tôlée, et ne dégèlera pas de la journée.

Le parcours sur le glacier est superbe, entre séracs et grosses crevasses, dans un vallon immense.



Dernière difficulté, la sortie du glacier. L'enneigement a bien diminué et il ne reste plus qu'une mince bande d'1m50 entre les rochers, en neige très dure et très raide. C'est assez technique, mais ensuite c'est fini.



La suite est tranquille, et on se laisse glisser sur le plan de Valfourche.



Bien sûr, Patrick a laissé un buff au refuge, il faut donc qu'on y repasse avant de pouvoir descendre tranquillement vers le parking. On a l'habitude...

Pour ce dimanche ensoleillé, Yo et moi partons sur un tour typiquement belledonnien: des cols hauts perchés, des vallons sauvages et des vues saisissantes sur les sommets.

Au départ du Rivier d'Allemont, nous remontons vers le vallon de Roche Noire mais assez vite, il faut tirer à gauche. Un bon ressaut plus tard, nous montons vers le lac de la Balmette. Il fait chaud, la neige est déjà ramollie.

Le Grand Pic se dévoile alors.



Deux gars sympas sont juste devant moi. Le premier fera une trace parfaite.



Le Lac de la Balmette, plus petit à mesure que l'on s'élève.



Et voilà le Col de la Balmette, et le Pic Lamartine sur la droite.



Vue sur l'autre côté: Col de Freydanne...



...et les arêtes du Grand Pic jusqu'à la Croix de Belledonne.



Je suis arrivé bien en avance par rapport à Yo, je devrai l'attendre pendant plus de 3/4 d'heure dans le vent. Lorsqu'il arrive, je suis un peu congelé.



La descente sur l'autre versant est dure. Mais vraiment dure. Les carres ne mordent pas, c'est encombré de boules gelées, nous décidons d'en faire un bout à pied plutôt que de risquer la chute.



La suite de la descente sur le Lac Blanc est plus agréable. De bonnes sections de neige transfo rattrapent bien le coup.

Au pluviomètre, nous remettons les peaux et partons vers le Col de Roche Noire, 400m plus haut. Il fait chaud, je mets le pilote automatique jusqu'au col. Yo me rejoint 1/2 heure plus tard.



La descente du vallon de Roche Noire est trop ramollie pour être agréable: le manteau neigeux est mou jusqu'au fond, et on fait un peu du ski nautique.

Bien content de ce joli tour néanmoins.

C'est un des privilèges du printemps: en bas, on attaque les activités estivales au soleil, dans des températures agréables. En haut, il reste de la neige, il peut faire froid et on glisse encore sur les skis.

Vendredi soir, après un départ tôt du boulot, j'arrive à boucler une belle visite des bois de Proveysieux avant de récupérer les enfants. Plusieurs beaux sentiers au programme, dont le Charpenet, qui s'atteint après un portage rude sur 200m de dénivelé.

Les mouflons de Chartreuse descendent à proximité des hameaux.





Ce samedi matin, il faut que j'essaye mes nouveaux skis de fond. Eric déclinera finalement l'invit', mais Yo est dans le coin. Du parking pour Gève, je me dirige vers la Molière. La montée est assez rude aussi, avec d'innombrables ressauts raides à franchir avant d'enfin goûter à la vue depuis la Molière.



Il y a de très beaux passages dans la descente, dont une section plat-descendante à flanc, où je profite de la glisse sur une piste impeccable. De bonnes sensations aussi dans les passages sous la Grande Brèche, pour finalement rencontrer Yo au niveau du refuge de Gève. Le bougre est sacrément affuté, et sa technique est sans conteste meilleure: il me met d'emblée un écart impossible à rattraper. Nous finissons par la descente sur le parking, à bonne vitesse.