Une brève semaine de boulot, et nous revoilà en vacances !
Mais ladite semaine étant interrompue par un mercredi off, je m’offre une très belle journée de vélo de montagne au pied de l’Obiou. Parcours assez exposé en montée comme en descente, mais une belle découverte de ces grands vallons où l’on ne croise personne, avec de beaux sentiers à la clé.
Direction ensuite Saint-Gervais, où la canicule sera bien plus facile à supporter. Il faut monter pour trouver de la fraîcheur, et les lacs d’altitude sont à température idéale.
Autre solution, plonger dans des gorges étroites, par la via-ferrata du Fayet et son parcours D+ qui le vaut bien, et qui nous a bien fait transpirer malgré tout.
Le passage pluvieux du lundi étant passé et ayant laissé 30cm de neige à 2200m, nous montons vers le Refuge de Tré-la-Tête. Le refuge est confortable malgré les précautions sanitaires de circonstances.
Le vélo de chargement USB :
Il fait encore un peu humide et brumeux, mais ça ne durera pas.
Le lendemain matin, direction le Refuge des Conscrits, par le nouveau chemin de la passerelle, que je ne connais pas encore. Il s’avère difficile, et exposé à plusieurs endroits, mais offrant des vues magnifiques sur le vallon glaciaire. La passerelle reste le clou de tout le parcours, finalement moins efficace que l’ancien passage par le glacier – désormais impraticable lorsque la neige a disparu.
Nous profitons du refuge dans l’après-midi, entre terrasse et jeux de sociétés au soleil. Je profite d’un moment de creux pour aller reconnaître le départ de l’Aiguille de la Bérangère pour le lendemain matin. Je fais un mini sac avec un peu d’eau, car il fait vraiment chaud. Il y a pas mal de neige, qui fond vite au soleil, et je remonte les grands névés jusqu’à 3000m. Puis une chose en entraînant une autre, je me retrouve au sommet vers 16h, après avoir chaussé les crampons pour la pente terminale et les rochers sous le sommet. Seul, au soleil, et en T-shirt à 3400m. Quel bonheur.
Je n’étais pas venu ici depuis ma première traversée des Miages, peut-être en 1997 ou 1998 ?
La descente sera vraiment expresse, tout en glisse/course dans les névés.
Le lendemain matin j’emmène Anselme et François au sommet. Il y a un petit-déjeuner à 4h30 et quelques cordées menées par des guides nous précèdent. Les jeunes sont assez en forme et on avale vite les pentes sous l’Aiguille. La partie la plus intéressante étant en vue, nous doublons alors quelques cordées, qui félicitent alors chaleureusement les garçons. Nous avons droit au lever de soleil juste sous le sommet.
La descente est sans encombre et nous rencontrons vers 2800m Emmanuelle et Jocelyn, venus à notre rencontre, ce qui permet à Jo d’essayer la marche en crampons…
S’ensuit une très longue descente vers le parking – 2200m plus bas. Ceux qui l’ont déjà pratiquée s’en souviennent !
Une journée de repos au lac plus tard, nous voilà au Bike Park des Contamines, pour quelques rotations sur la jolie piste de descente VTT. Les boys adoooorent.
Mais bon, les remontées mécaniques ça va bien 5minutes, et je leur vends une descente de la Tête de la Combaz, moyennant un effort minime depuis le Col du Joly. Nous profitons donc des grands chemins de montée depuis le Signal, puis d’une belle traversée en montagnes russes vers l’alpage de la Colombaz, et son sentier fabuleux.
Les images parlent d’elles-mêmes, sur ces 900m de descente continue!
Direction le Morvan pour la suite. Au-delà des classiques sorties de course à pied ou de VTT dans les grandes forêts du coin, cette année on a innové et tenté le rafting. Il s’avère que le spot (Le Chalaux) est une rivière réputée dans le milieu de l’eau-vive, et a même accueilli des championnats d’Europe de kayak a plusieurs reprises. Il faut dire que c’est canon ! C’est une rivière de catégorie III avec des rapides de classe 4.
Nous sommes donc en famille, en groupe de 7. L’un d’entre nous devra être en kayak seul, le raft ne pouvant accueillir que 6 rameurs (+le guide). D’emblée, je suis désigné…
Mon expérience de kayak est minime, mais je compte sur mes longues heures de canoë et rafting en Californie pour m’en sortir vivant. Et j’ai déjà franchi des rapides de classe 4, je sais ce que ça signifie… !
Après un rapide briefing, tout le monde est embarqué. Tout le monde a le sourire dans le raft, tous rassurés entre les mains de notre guide qui leur crie les instructions. Le début est un peu brutal à froid, avec beaucoup de rochers immergés et un premier passage appelé la Piscine à Billes un peu technique et impressionnant, qui se passe plutôt à droite. Une zone de plat plus tard (où je reprends mes esprits !) et c’est la Perte des Veaux, gros seuil qui nécessite un briefing spécial de la part de notre guide. Enfin, dernier passage, le seuil de Courtibas – passage le plus difficile. Pour corser le tout, il y a des spectateurs, cette portion de la rivière étant accessible depuis le débarquement final.
Super expérience qui donne envie de revenir !