Automne alpin (2)

Journée en montagne avec François (quality time, comme on dit) pour cette belle sortie alors que le reste de la famille se dirige vers les vacances.

A travers les hêtres jaunes des bois de la Fauge, nous nous dirigeons vers le Pilier Martin et le Gerbier, sommet de la crête Est du Vercors.

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Il fait bien frais dans les bois à l’ombre, et malgré une pause au soleil avant l’attaque, les premières longueurs à l’ombre seront très froides. Difficile de supporter les chaussons d’escalade, et des onglées fréquentes à poser les mains sur le rocher froid.

A l’issue de la première longueur, nous rejoignons un duo d’allemands au relais, et visiblement ils ne sont pas dans leur zone de confort : ils vont tergiverser, nous laisser passer en tête, et finalement rebrousser chemin en constatant l’espacement entre les points d’assurance.

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Ce n’est que du IVsup, et je trouve l’équipement satisfaisant, mais chacun ses standards. Il est vrai qu’on monte parfois presque 5 à 7m au-dessus des points, c’est le jeu sur ce type de voie.

Après 3 longueurs en tête, je laisse passer François devant, après lui avoir rappelé les bases de construction des relais. Il apprendra aussi à trouver le meilleur passage, et garder les yeux bien ouverts pour trouver les pitons et spits placés ici et là. En plus nous venons de passer au soleil, l’ambiance est d’un coup moins austère.

Il passera le mur raide en IVsup de l’avant dernière longueur sans hésiter.

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Arrivés sur la crête au sommet du pilier, nous rejoignons rapidement les arêtes du Gerbier, parcourues par de nombreuses cordées ce jour, mais en traversée depuis la Double Brèche.

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Les arêtes ne posent pas de problèmes, et nous prenons le temps de faire quelques photos sur le Rasoir, le passage esthétique où il faut tenir l’arête avec les mains, les pieds en adhérence sur la dalle.

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Petit rappel de 25m pour descendre du sommet, puis c’est le retour au milieu des bouquetins qui divaguent dans les pentes sous le sommet.

Et toujours ces couleurs… d’autant plus dingues avec la lumière du soir, filtrée par les feuilles !

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Pour se remettre de cette belle sortie – finalement assez longue, rien de mieux qu’un bon burger avant une bonne nuit.

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Automne alpin

Il n’y a qu’un seul week-end comme ça par an, et encore, pas tous les ans !
La combinaison ultime de couleurs d’automne dans les arbres juste à point, de luminosité rasante et de météo parfaite rendant la montagne proprement spectaculaire. La semaine dernière c'était trop tôt, la semaine prochaine il sera trop tard!

Le samedi, sortie rapide aux Dents du Loup avec Eric, entre ombre glacée et soleil accueillant. Les versants sombres sont déjà saupoudrés de neige, nous donnant le plaisir de marcher dans la neige pour la première fois de la saison.
L’arête est sans souci, et même un peu plus rapide que dans mon souvenir, les vues sur le Crozet sont magiques dans la lumière d’automne.

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Le dimanche, nous partons sur les Dalles de la Face Est du Charmant Som en famille. Grimpe plaisir au soleil, et apprentissage des techniques d’escalade non équipée sur cet itinéraire facile mais où il faut placer la plupart de ses points et construire ses relais. Un pas de 4 dans le ressaut à mi-hauteur, qui donnera du fil à retordre à Jocelyn, qui manque encore un peu d’extension pour attraper les bons bacs du dessus !

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Aiguille de la Vanoise

Mauvais temps annoncé par le Sud à partir de Samedi après-midi, notre plan initial tombe à l’eau et on se rabat sur un massif alpin un peu plus au Nord, pour se laisser le temps avant l’arrivée de la perturbation.
La Vanoise donc, y’a pire.
Et l’Aiguille de la Vanoise donc, pour faire dans la grande classique.

Histoire de profiter un peu, nous montons au refuge le vendredi soir, pour profiter des lumières du soleil d’automne couchant et de la bière en terrasse.

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Grasse matinée, et réveil à 7h30, ce qui est pour le moins inhabituel… mais l’attaque de l’Aiguille n’est qu’à un petit 1/4h de marche, on est très vite dedans. Et son orientation fait que le soleil n’y arrive qu’assez tard, donc pas de rush.

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Ça commence par de la grimpe facile dans du rocher bien fracturé et pas trop raide – très chouette.

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La deuxième partie est plus aérienne, avec de nombreux passages en râteaux de chèvre, où on tient l’arête dans les mains, avec les pieds en adhérence sur le côté Sud.

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Enfin, après encore un peu de traversée, on attaque la descente toujours sur le fil, par des pas de désescalade. Un petit rappel d’une quinzaine de mètres nous amène sur le sentier de descente, alors qu’un groupe de grimpeurs attaque seulement l’arête par l’autre côté, et qu’il est 11h. Et qu’ils sont nombreux et (donc) très lents. Et que la perturbation arrive très vite, dans un ciel déjà laiteux. Bref.

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Pour nous la descente sera sans encombre par le vallon de l’Arcellin, jusqu’au parking. Encore une belle classique cochée !



Chronique Musicale: Chega de Saudade, João Gilberto (1958)

Chega de Saudade est un morceau composé par João Gilberto et Vinicius de Moraes en 1958 et présent sur un single qui fera date dans l’histoire de la musique. C’est ni plus ni moins que l’invention de la Bossa Nova et son phrasé spécifique à la guitare, appelé batida.

Ce disque rencontrera un succès mondial et lancera un mouvement musical planétaire encore actif aujourd’hui. Quelques années plus tard, Stan Getz entamera la conversion de ce style en jazz, ce sera la naissance du jazz bossa.

Le titre Chega de Saudade est donc enregistré pour la première fois par João Gilberto en 1958 et le voici dans sa version originale.



Le morceau est écrit en Ré et utilise les modes Mineurs et Majeurs, créant une alternance subtile de mélancolie et d’espoir. Il semblerait que ce soit le concept de Saudade en portugais, mot intraduisible en français, et qui évoque des sentiments mêlés. En anglais, le titre sera d’ailleurs traduit No More Blues.

Voici une version du quintet de Dizzy Gillespie, qui enrichit la section rythmique de percussions brésiliennes et d’un rythme presque samba: pleine période jazz bossa!



Mais ma version préférée est celle du Rosenberg Trio, où les guitares gitanes et la contrebasse restituent parfaitement cette rythmique chaloupée propre à la bossa. Et bien sûr, la guitare et le swing naturel de Stochelo Rosenberg font des merveilles sur ce titre du mythique album Seresta, sorti en 1989 (et réédité en 2009 à l’occasion de ses 20 ans). Ouvrez grand vos oreilles et écoutez la subtilité du jeu, le vibrato, les modulations, les relances… tout est parfait !

Sous le Râteau Ouest

Dès qu’il faut se lever un peu (et encore, première benne à 8h30 !!!) c’est sélectif et seul François sera motivé pour nous accompagner ce matin sur le Glacier de la Girose. Du coup on ambitionne d’aller jusqu’au Râteau Ouest peut-être, on verra bien.

Dans la queue pour le téléphérique je retrouve Jocelyn C. qui prévoit justement le même trip avec ses garçons. On fera donc un bon bout de la sortie ensemble, jusqu’à nous arrêter vers 3600m passés, ma cordée souffrant un peu de l’altitude et l’arête étant un peu encombrée sur la suite.

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Photo Jocelyn C.

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Photo Jocelyn C.

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Photo Jocelyn C.

On se pose donc face au Vallon de la Selle, et après une petite séance photo promotionnelle pour La Sportiva (et un nouveau modèle de chaussure que Jocelyn teste en vue d’un article), prenons le chemin du retour dans de belles lumières.

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Photo Jocelyn C.

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Il y a bien longtemps que je n’étais pas revenu ici l’été : le secteur est très adapté à des initiations ou des courses de perfectionnement sans longue approche, ce qui est assez unique dans les Ecrins. Malgré cet avantage apporté par le téléphérique en place, il faudrait être dingue pour défendre encore un développement supplémentaire et un 3ème tronçon actuellement en projet… quel montagnard peut avoir envie de ça?

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