On ne peut pas envisager une saison de ski sans faire au moins une fois un tour par le Moucherotte. Et aujourd’hui il fait si beau, et la neige est si fraîche qu’il aurait été dommage de s'en priver.

Je quitte donc le boulot le plus tôt possible (et sans scrupules) pour un départ à Saint-Nizier. Il reste un peu plus d'une heure de jour environ, donc il faut speeder un peu. La montée classique passe bien: je croise de nombreux randonneurs en raquette, qui sont plutôt dans la descente.

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Au sommet je fais aussi vite que possible pour attaquer la descente, en direction du Couloir SW. La neige est superbe sur cette section: épaisse mais légère, ça file entre les sapins.

Voilà le couloir proprement dit. Quelques traces sont déjà là. Avec le soleil déclinant, c'est pas mal.

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La descente, d'abord agréable au pied de ces grandes falaises grises, devient plus difficile à mesure que l'altitude diminue. La neige devient moins épaisse, et les skis touchent les caillloux de plus en plus. Les traces s'arrêtent. Je pousse encore un peu dans cette belle trouée, presque dans de la neige de printemps. Mais ça finit par trop racler et je dois me résigner à remonter par là, plus bas ça ne passera plus. Dommage, j'aurais voulu boucler par le Pas de la Bergère. Une autre fois!

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Il faut remonter...

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La remontée est un peu pénible: le couloir est étroit, la neige un peu lourde et humide du bas mouille les peaux, qui finissent par geler en haut une fois que le soleil s'est couché. J'arrive juste à temps au sommet.

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Je profite de la voie normale pour moi tout seul à la descente, sans même avoir besoin de sortir la frontale.