Le Blog d'Axar

Enfin, l'hiver est revenu! Il est tombé pas mal de neige avec du vent, on prend donc une option assez sécuritaire pour cette sortie du samedi matin: Fred n'a jamais été au Moucherotte (un comble), il faut réparer ça.

La première rotation se fait sous une neige qui tombe fort, augurant du super ski dans le couloir. Nous rencontrons quelques skieurs au sommet, nous gardant bien de leur donner notre intention sur le SW. L'itinéraire est étroit et il ne faut pas passer après trop de monde.

Bingo, le ski y est excellent. La poudre vole par dessus les têtes, au milieu des sapins. La couche atteint 80cm d'épaisseur en haut.

Bien sûr, le bas est plus inégal, et les pierres du dessous se font vite sentir, d'autant qu'il y a 2 traces avant nous.

Après un peu de ski nordique sur la piste forestière, nous enchaînons sur une deuxième rotation.



Le temps se dégage, l'éclaircie arrive et on tombe sur ce type de paysage, qui nous avait manqué depuis début Janvier.







Mais on est déjà en Mars et le soleil ramollit vite la neige, qui se met à botter violemment sous les peaux. Un peu lestés (ça fait les cuisses!), nous arrivons en haut pour un deuxième sommet et une descente plus classique par le versant N, en neige là encore excellente.

Le traditionnel Col du coin, lorsque je suis de passage à Saint Gervais. La neige est tombée la veille, et ça s'annonce fantastique. Pas une trace à la montée, et tout le vallon est désert. Je pensais échapper à la mauvaise visibilité en partant tôt, mais non: dès 8h, tout est bâché et le jour blanc est très... blanc.

Je passe devant le Col de la Fenêtre, et profite d'une visibilité fugace pour embrayer au Col de la Cicle. La descente est excellente, tout en grosse poudre profonde, sans aucune trace jusqu'à la Balme, 600m plus bas.Je repeaute et mont vers les Jovets, sans pouvoir parvenir jusqu'au Mont Jovet, n'y voyant même plus le bout de mes spatules au niveau du Lac. Et encore une descente exceptionnelle jusqu'à la voiture.

Je suis venu ici souvent, mais jamais par une si bonne neige.

Le ski en Belledonne, c'est des départs bas, des sommets et des cols assez hauts, et quoiqu'il arrive au moins 3 ou 400m de forêt à se taper. Mais une fois sorti de là, c'est un bonheur de paysages alpins et de pentes soutenues parfaitement adaptées au ski.

Emmanuelle n'avait jamais randonné dans ce beau massif tout près, et pour une première, il fallait aller à la Cime de la Jasse. Mais en semaine, et par une météo un peu voilée on évite la foule des week-ends du mois de mars. Presque tous seuls donc, dans une neige bien skiante (quoique déjà moins fraîche qu'un peu plus tôt dans la semaine). Même la route fermée mais non enneigée qu'il a fallu se taper à pieds n'a pas réussi à nous enlever le sourire.

C'était un défi débile, certes. Mais ce parcours sur Mont Saint-Martin est surtout diablement efficace pour sortir courir entre midi et deux: 9km aller/retour, 570m de dénivelé, 1h de temps de parcours tout rond. 1km d'échauffement à plat avant d'attaquer le raide, et le même km pour un retour au calme après la descente. Quelques possibilités pour varier légèrement le parcours sur le bas. Départ du bureau, pas de voiture.

Peut-on rêver mieux?

Les conditions étaient difficiles pour ce 100ème parcours: un sentier très gras de boue, du froid et du vent, et un peu de neige sur le haut. Mais j'en ai savouré chaque seconde quand même.





Est-il besoin de préciser que cette 100ème ne sera pas la dernière?

Il a fallu aller jusqu'en Haute-Savoie pour la trouver, alors que les températures sont restées anormalement douces tout le week-end ici.

Mais où skier en rando quand le risque est de 4/5, qu'il neige, que c'est la tempête en altitude? Et bien, en station, avant qu'elle n'ouvre et que l'on puisse y skier en famille.





Le reste du week-end sera tout aussi bon, fait d'éclaircies fugaces entre les grosses chutes de neige.

La journée du dimanche permettra aux plus jeunes de littéralement goûter à la poudreuse...



Une journée à 7000m de dénivelée, quand même.