2016

Comme chaque année, la rétrospective!

Janvier

Un séjour à Stockholm au parfum très nordique…

Photo

Dans nos contrées la neige a tardé à venir, mais à la moitié du mois elle est bien là. L’occasion de profiter avec Eric et Fred (une équipe que l’on retrouvera en Octobre) d’un Ferrouillet agréable.

P1080445

Février

Un séjour à Shanghai, et le Nouvel An Chinois qui se prepare…

Photo

Une Cime de la Jasse avec Emmanuelle : une très grande classique que nous partageons au calme, en semaine.

#skitouring

Mars

Quelques belles sorties à ski, dont une Dent du Pra avec Thierry, un Rocher Blanc avec Martin, puis la Brèche de la Somme avec Emmanuelle et… tout Grenoble.

P1080535

Avril

La montagne est belle, à skis nous en profiterons sur la traversée des Grandes Rousses.

P1080562

Et à pieds sur le Mont Aiguille, ou encore sur le Tour des Coulmes: c’est le début des sorties longues en prévision des échéances de course à pieds de l’été.

Mai

On grimpe au soleil avec les enfants.

P1080628

Mais le temps fort du mois, c’est sans conteste mon voyage à Chicago.

P1080706

Juin

Beaucoup de course à pieds, mais peu de moments notables. Juste le souvenir d’une belle sortie à la découverte du Pas des Rages, entre Méaudre et Rencurel.

Photo

Juillet

Tout début Juillet c’est la grosse échéance de la saison, le Tour des Glaciers de la Vanoise. Excellent souvenir de bout en bout.

P1080768

Puis c’est le moment de notre voyage aux US. Trop de souvenirs superbes pour en sélectionner un. Ah si, quand même, le Yosemite, un nom qui m’a fait rêver toute mon enfance.

P1080870

Oh et puis un autre! Une sortie solitaire au petit matin, dans le Bryce Canyon et son ambiance magique.

Bryce Canyon

Août

Sans conteste l’UTM40 Relais, où l’équipe décroche une belle 3ème place. Difficile, mais belle. Mais difficile.

P1090419

Septembre

L’Oisans et son caillou sur l’Aiguille du Plat de la Selle avec Olivier, un bon moment de montagne.

P1090505

Juste après, un relais à l’UTV, excellent souvenir d’équipe là encore.

Sans titre

Enfin, une belle sortie rando en famille au Col d’Arsine.

DSC_0119

Octobre

2 copains, un long parcours de montagne sauvage, pas de chrono pas de ravito… l’essence de la course à montagne!

Sans titre

Novembre

La Nouvelle-Orléans, et un autre plaisir essentiel de la vie: s’assoir là dans ce petit club, une bière à la main et écouter cet excellent jazz.

P1090618

Décembre

Pas de neige? Pas grave. La course à pieds ne connait pas de saison. D’ailleurs on dirait l’automne sur la Grande Sure avec Emmanuelle.

Sans titre

Grande Sure

Les enfants étant partis en vacances et le temps étant au beau fixe (en montagne… parce qu’en bas c’est l’horreur), nous partons avec Emmanuelle prendre l’air pour une rando-course. Et c’est la Grande Sure qui nous attire, avec une belle boucle au départ de la Charmette. Il reste encore pas mal de vieille neige dans la forêt, la pente NE étant peu exposée au soleil.

Sans titre

Sans titre

Cela rend la course un peu acrobatique par endroits, mais en étant un peu vigilant tout passe parfaitement.

Sans titre

Débouché sur le plateau, depuis le Col de la Grande Vache.

Sans titre

Sans titre

Descente par l’arête S, vraiment très raide dans ce sens.

Sans titre

Retour par le Goulet d’Hurtières, et descente neigeuse dans la forêt.

Sans titre

Sans titre

Les Hauts-Plateaux

Eric et Fred sont avec moi sur ce projet que nous avons de longue date : une traversée des Hauts-Plateaux du Vercors à la journée. Sur un tel projet, la logistique est de première importance : pas évident de trouver des transports en commun compatibles avec le parcours, pour éviter la manip’ de voiture. Les horaires ne sont pas flexibles, l’autonomie alimentaire nécessite d’être totale, les points d’eau peuvent être aléatoires et surtout il y a un zeste d’engagement : un incident de parcours pouvant vite tourner à la plaisanterie pas drôle, à plusieurs heures de marche de la sortie et avec le climat particulier qui règne là-haut.

Notre trip démarre de la gare de Grenoble au petit matin, pour une montée en bus à Corrençon. Pour le retour, nous avons 2 options : un covoiturage Blablacar réservé à 17h30 à Clelles, ou un train Clelles-Grenoble 1 heure plus tard, en cas de pépin.

Le départ se fait du Golf de Corrençon, au lever de jour et par un froid mordant : tout est blanc de givre et on doit avoir -5°C. Toutes les couches disponibles sont sur nous (gants, vestes, bonnets) mais ne le resteront pas longtemps, juste le temps que le soleil montre son nez.

Sans titre

Le GR monte tranquillement alors qu’il s’enfonce petit à petit dans la forêt, et vers le Sud, dans la Réserve Naturelle des Hauts-Plateaux du Vercors. Un espace sauvage et préservé au relief caractéristique. En plus de la beauté brute des lieux, il y règne une ambiance particulière que j’affectionne tout particulièrement.

Notre premier stop se fait à Carrette (km 5), où un groupe de randonneurs à passé la nuit. Le feu brûle dans le poêle, mais nous ne restons pas longtemps et les laissons finir leur petit-déjeuner tranquillement. Nous poursuivons dans la prairie givrée vers Darbounouse (km 8), lieu caractéristique du plateau. La vaste dépression permet de sortir de la forêt au soleil pour une pause panoramique.

Sans titre

Sans titre

Le GR continue vers le Sud par d’agréables dolines pour finalement remonter le Canyon des Erges (km 12), droit dans la faille. La sortie sur la prairie de Tiolache est magnifique. Sans titre

Sans titre

Sans titre

Notre prochaine étape est la cabane de la Jasse du Play (km 17), où une famille a fait halte. Face au Pas de Berrièves, nous avalons notre déjeuner au soleil – par une température parfaite.

Sans titre

Sans titre

Sans titre

Juste au-dessus, le GR a été dévié pour passer désormais à la Source du Play, qui coule bien après les pluies abondantes de la semaine. Nous avions initialement prévu de compter plutôt sur la Fontaine de la Chau pour refaire le plein en eau, on prend le risque et on ne s’arrête pas.

Un peu plus loin en effet, dans la très belle plaine de la Chau (juste sous le Pas de la Ville) coule la Fontaine (km 20) : comme toujours elle coule d’un bon débit.

La suite est une des plus belles parties. Jusqu’à la Grande Cabane (km 25) on traverse une alternance de bois de pins à crochets et de prairies en herbe accueillantes, sous l’ombre du Grand Veymont et de ses falaises du versant Ouest.

Sans titre

Sans titre

Sans titre

Nous réalisons que nos multiples pauses contemplatives (et c’est bien le but d’être ici, en prendre plein les yeux et s’imprégner de l’ambiance !) rendent notre fin de parcours compliquée vis-à-vis du timing. Petit à petit, l’idée d’une descente par le Pas de l’Aiguille (plutôt que de pousser jusqu’au Pas de l’Essaure) s’impose comme la meilleure solution. Pas vraiment plus court en distance, mais sûrement un peu plus rapide.

A Pré Peyret (km 29), toujours dans cette belle atmosphère de steppe nous profitons des vues sur le Diois, où les feuilles ont déjà bien mûri.

Sans titre

Sans titre

Sans titre

Sans titre

Quelques kilomètres plus loin, partant de la frontière Ouest du plateau, nous allons emprunter un chemin de traverse pour relier le versant Est du massif : pour moi, la plus belle partie du parcours. Une petite sente cairnée serpente dans les lapiaz au milieu du vaste plateau Sud. Une plaine caillouteuse sauvage et désertée, battue par le vent, et avec des vues magnifiques sur l’Oisans au loin, et le Mont Aiguille plus proche. Magique… que rêver de mieux pour courir en pleine nature?

Sans titre

Sans titre

Sans titre

Sans titre

Sans titre

Chaumailloux et sa cabane octogonale (km 36), juste avant notre descente vers le pied du Mont Aiguille, Richardière (km 40) puis Clelles. Ça sent la fin, mais il reste encore une bonne portion de descente qui va mettre les jambes à l’épreuve.

Sans titre

Sans titre

Sans titre

Sans titre

Sans titre

Finish à la gare de Clelles (km 45), à 17h15. Notre covoiturage arrive 5min plus tard et nous dépose à Grenoble. Fin du voyage sur un beau succès de bout en bout et dans un timing parfait!

UTV Relais

Cela faisait plusieurs années que j’avais envie de faire cet Ultra Trail du Vercors sur le format le plus rapide, celui du relais à 4. Pas de gestion de course, pas de stress sur l’état de forme qui mettrait en danger un finish… juste l’énergie d’une équipe, et plein gaz chacun sur son relais !

L’occasion s’est présentée finalement en début d’année, avec cette équipe skipass.com, emmenée par les patrons du site. Après plusieurs permutations/substitutions/remplacements, elle s’est finalement constituée autour de :
  • Guillaume, coureur encore jeune dans sa pratique, mais déjà rapide
  • Fred, plutôt attiré par des formats plus longs mais qui est enthousiasmé par le Pic Saint-Michel
  • Onno, d’habitude plutôt aligné sur de la route, avec le dénivelé que l’on peut trouver aux Pays-Bas...
  • Et moi, qui n’avait pas couru sur ce format depuis plusieurs années

Sur le départ, Guillaume est un peu stressé pour son premier dossard, mais fera une belle course à belle allure, pour se positionner en 32ème position au passage de relais à Lans. Lui qui s’était fixé un objectif de 2h30 passe la ligne en 2h28. Ouf !

Sans titre

Sans titre

Fred s’élance alors à l’assaut du Pic Saint-Michel. La montée sera rude, mais il a encore de l’énergie au passage à Villard, alors qu’il lui reste une dizaine de km avant Méaudre.

Sans titre

Sans titre

A Méaudre, 3h15 après Lans, le relais passe à Onno en 46ème position - Onno passablement stressé par son départ. Il s’en sort finalement bien, avec 2h05 de parcours et quelques places gagnées : 42ème position.

A Rencurel, ma montre me fait un caprice de connexion aux satellites… qui rentrera dans l'ordre quelques centaines de mètres plus loin.

J’attaque la longue montée de 9/10km pour aboutir dans la forêt des Ecouges. J’en connais une bonne partie, ce qui permet de savoir qu’on peut y courir tout le temps sans se poser de questions. Bien sûr ce n'est pas le cas des solos qui arrivent ici au bout de 60km, et que je double en pagaille.
Après le passage un peu sauvage en balcon (mais que la végétation rend peu roulant), descente abrupte sur les Ecouges, puis remontée vers le Rivet. Il y a un mini ravito, où je m’arrête 1min pour boire un coup.
S’ensuit la montée du Pas de Monbrand, bien raide comme il faut où je reste un peu bloqué derrière des duos, et une descente à tombeau ouvert sur Autrans (3ème sur le segment).

2h16 plus tard, mes collègues m’attendent pour le franchissement de la ligne… et les bières qui vont avec.

Sans titre

Nous finissons en 34ème position, score plutôt honorable sur les 150 équipes inscrites. 21ème du classement sur ma partie.

Sans titre

Super journée ensoleillée à circuler sur les relais pour encourager les départs, passages ou arrivées des uns et des autres, parmi plein de têtes connues du plateau. L’UTV est vraiment une super course, avec un beau parcours, une super ambiance. A refaire absolument !

Ut4m Relais

Une grosse équipe pour un gros objectif !

A l’invitation du No Limit Team, nous avons formé une équipe sur le 160km Relais. Dès le début du projet, les ambitions ont été élevées, et notre Capitain Pat’ n’a laissé de répit à personne dans la préparation ! L’UT4M traverse 4 massifs autour de Grenoble, qui seront répartis comme suit :
  • Patrice pour le Vercors, son domaine de prédilection
  • Damien pour Taillefer/Oisans, là où il faudra faire la différence
  • Vincent, amoureux du terrain technique, hérite de Belledonne
  • Et la Chartreuse me revient, en tant que finisseur


Logistique parfaitement huilée pour cette équipe, avec présence à tous les relais, assistance et support aux ravitos, canaux de communication dédiés, tracking GPS… tout a été au top.

Départ Vendredi à 7h : Pat s’extirpe brillamment du peloton de départ groupé, pour entamer la montée au Moucherotte dans les 4 premiers. Il maintiendra parfaitement son rang jusqu’au bout, malgré un passage à vide à Saint Paul de Varces ; le relais est passé en 3 ème position. Les premiers sont intouchables, comme l’avait prédit Vince.

12h30, départ de Damien pour le Taillefer. Il mettra 7h pour effectuer le parcours malgré une erreur d’aiguillage. Parcours long et difficile, mais il gagnera une place et mettra 20min d’avance sur les 3ème. Chapeau !

19h30, Vincent s’élance comme une brute dans la montée de l’Arselle : un km vertical pour commencer… Super temps pour la Croix de Chamrousse, mais malheureusement nous apprenons que le parcours est dévié en raison du risque de mauvais temps du lendemain. Pas de traversée par les lacs vers la Pra, pas de sommet du Grand Colon. Le parcours de repli est décevant, fait de grandes pistes forestières roulantes vers Freydières.

J’avais prévu un départ plutôt vers 1h du matin, et ce changement de plan perturbe mon repos d’avant-course. La journée a été chargée et je ne parviens pas à trouver le sommeil. L’excitation de la course en direct, les messages qui arrivent en continu sur le téléphone, le plan de course que je me fixe… bref, tout est fait pour ne pas arriver à se reposer. Je pars de la maison à plus de 23h, et me tiens prêt à St Nazaire les Eymes à partir de minuit. Pat’, présent partout, m’aide à patienter en attendant Vincent.

Le relais sera passé à 0h30, en 2ème position à 1h du premier, avec un écart creusé à 1h avant les 3ème. Grosse course de Vincent !

Je suis bien dans la montée à la Faita, et je profite de l’ambiance nocturne dans la prairie de l’Eimendras. Le ravito du Habert de Chamechaude est accuillant, avec un feu et des bénévoles aux petits soins (il est 2h30 du matin, et je suis le 2ème coureur qu’ils voient).
La montée à Chamechaude et un peu violente sur la fin : un bénévole scanne les dossards tout seul en pleine pente là-haut : chapeau ! Longue descente vers le Sappey, où mon coup de mou arrive : plus moyen d’avancer rapidement, le halo de la lampe me rend un peu groggy à la longue, et j’ai un bon coup de fatigue (il est 5h du matin, en nuit blanche après la journée de boulot… bref, c’est dur).
Pat’ et Vince son tau ravito du Sappey, et constatent mon état de forme : plus de batterie ! Il me faut un moment pour me requinquer.
La montée vers le St Eynard sera un peu laborieuse, et je sais que le 3ème me revient dans les pattes.
Descente du St Eynard vers le Col de Vence : je retrouve petit à petit de l’énergie, et le jour se lève, ce qui me fait un bien fou.
Je me fais rattraper au ravitaillement du Col de Vence par un 3ème en bien meilleure forme que moi (et également plus rapide), mais je ne me bats pas vraiment : le podium semble assuré (les 4ème sont à plus de 2h) et je n’ai plus le jus pour disputer la 2ème place avec lui.
Il me faut encore quelques minutes avant de repartir, mais la pause a fait du bien (et le lever du jour aussi !). Je repars sur un meilleur rythme, la forme revient.
La dernière descente sera un peu monotone sur Grenoble, avec la pluie qui s’invite plus tôt que prévu.
Arrivée sous l’arche à 8h, avec l’ensemble de l’équipe : un bon moment !

Au bilan, j’ai un peu souffert de l’horaire mais également de la course de nuit : mine de rien, rester ultra concentré dans de longues descentes techniques à la frontale consomme pas mal d’énergie. Un peu déçu de la perte de la deuxième place et de mon temps moyen sur ma partie. Mais la montée sur le podium avec l’équipe a vite fait oublier tout ça !
Et puis, quelle ambiance au pied de Chamechaude à 3h du matin, les animaux détalent à mon arrivée, les chouettes hululent à la pleine lune... inoubliable!

Bien sûr, il faut féliciter l'ensemble de l'organisation pour son travail exceptionnel. Une course de ce calibre représente un travail de dingue, très bien réalisé cette année.



P1090413

P1090418

« précédente page 6 sur 27 suivante »