Texas

Me voici à San Antonio, Texas pour le boulot. Le 8 Mai n'est pas férié ici...

Il fait très chaud mais surtout très humide, avec des averses tropicales démentes. Heureusement le ciel se dégage bien pour la soirée, et me laisse profiter des alentours. Il y a notamment une rivière qui traverse la ville et fait quelques méandres, au bord de laquelle il y a un BoardWalk assez sympa.

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Au Nord de la Ville on trouve l'Hotel Emma, un marqueur architectural et historique de la ville, qui était une distillerie à l'époque de la prohibition.

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Mais la vraie star de San Antonio (à part Tony Parker qui jouait avec les Spurs) c'est l'Alamo - plus connu sous le nom de Fort Alamo!

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Il fut le siège d'une bataille historique lors de la révolution texane en 1836, et on y trouve la tombe de Davy Crockett!

Bref, ce fut mon tour découverte du soir.



Quelques vues de mon hôtel, le Menger. Un bâtiment historique également, dans un style très 1900.

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Le lendemain je visite les missions au sud de San Antonio. Là encore, tout un pan méconnu de l'histoire des USA se découvre, avec ces bâtiments établis au XVIIème siècle par des missionnaires espagnols ayant recruté des populations indigènes qui échangeaient travail contre protection (et assimilation forcée). Apprentissage de l'espagnol et du latin, conversion au catholicisme, vénération du Roi d'Espagne, et travaux des champs protégés des attaques de Comanches par les murs fortifiés de la mission. Petit à petit, ces nomades presque mexicains se sont sédentarisés, et les habitants actuels du Sud-Texas sont leurs descendants.

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Je roule ensuite en direction d'Austin - capitale du Texas, à environ 1h30 de route vers le Nord. La ville est très différente de San Antonio (et du reste du Texas), puisque beaucoup plus tournée vers la Technologie, plus jeune, plus libérale, plus étudiante. Les grands acteurs de la Silicon Valley fuient les prix de la baie de SF pour venir s'installer ici, et bénéficier des ressources étudiantes de l'Université d'Austin Texas, une des plus grandes du pays.

Je tente d'aller courir le long de Barton Creek, mais au bout de quelques kilomètres le sentier est totalement submergé par les eaux de la rivière, gonflée par les pluies torrentielles de la veille. Le climat est assez spécial ici, apparemment! Très chaud et humide, avec des orages imprévisibles et très violents, en marge de la Tornado Alley qui remonte dans le pays depuis le Golfe du Mexique.

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Finalement, rebrousser chemin m'offrira de belles vues sur Austin Downtown.

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C'est aussi ici que vivent Elise et Romain - dans une grande maison typique digne de Desperate Housewives, et je passe donc la soirée en leur compagnie (avec d'autres français du coin) avant de m'envoler de San Antonio le lendemain matin. Un trip rapide mais dépaysant!

Mexique

Un certain tropisme vers l’Amérique se confirme sur ce blog. Mais l’Amérique est un continent, et ne se limite pas aux Etats-Unis d’Amérique même si l’abus de langage est courant. Et c’est bel et bien un abus, au regard de la proportion d’américains du Centre et du Sud, mais également au vu des disparités de mode de vie, de culture et de milieu géographique.

Le Mexique est l’illustration de cette disparité : situé en Amérique du Nord et frontalier des Etats-Unis d’Amérique, mais bien plus proche d’autres pays d’Amérique du Sud dans ses traditions et sa culture. Très proche en tout cas d’autres pays que nous avons visité par le passé sur le Sud ou le Centre du continent.

Voyager avec des enfants (finalement pas si grands) dans ce type de pays est certes une expérience inoubliable, mais qui nécessite une certaine résilience. On ne mangera pas à heures fixes et le menu ne sera pas toujours celui que l’on voudrait. On dormira dans des hôtels au confort un peu rustique, voire parfois carrément rugueux. On aura chaud, on aura soif, on sera fatigué de la route, qui sera souvent mauvaise et parfois pleine de surprises. Mais surtout, et c’est parfois le plus dur pour nos enfants à nous… on ne sait pas tout cela à l’avance ! On ne peut pas dire comment ce sera, ce qu’on mangera, combien de temps de route il faut, si c’est loin, ni s’il y aura une piscine ou une terrasse ou un restaurant ou un lit pour chacun. On ne peut pas répondre à ces questions. Un vrai effort de lâcher-prise pour eux, mais un apprentissage de l’enthousiasme et une ouverture sur le monde inestimable pour de jeunes esprits en pleine construction.

Il nous fallait un voyage lointain et suffisamment dépaysant pour clore cette année 2018 pas facile, dont on voudrait « tourner la page » de certains évènements le plus vite possible. Tourner la page au sens presque littéral du terme : passer à la suite - mais sans pour autant oublier et en ayant appris, retenu, et grandi peut-être un peu ? Bref, c'est là qu'on va.

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Notre arrivée à Cancun le 24 décembre au soir est un peu bizarre : nous sommes fatigués des 11h de vol, il est tard, il fait chaud. Les petits dorment à moitié sur les sacs à même le sol. Nous peinons à trouver un taxi pouvant nous transporter tous les 5 et devons attendre un minibus pour nous déposer à la Mansion Ghia, dans le quartier Bonfil de Cancun. Nous avons évité la Zona Hotelera et ses grands hôtels touristiques de bord de mer comme la peste.

Nos chambres sont dans le plus pur style des hôtels basiques sud-américains, mais nous nous endormirons sans mal, malgré les pétards nocturnes célébrant Noël qui dureront jusqu’au matin. Le lendemain matin, jour de Noël. Pas de petit-déjeuner, pas d’argent local pour aller chercher à manger ni pour prendre un taxi et aller chercher notre voiture de loc. Le gérant de l’hôtel me dépanne de 500 pesos et un taxi me conduit à l’agence. Je récupère la voiture, passe tirer de l’argent, et retourne à l’hôtel chercher toute la troupe. Chargés de nos bagages, nous passons chercher quelques-unes de ces fantastiques petites bananes sud-américaines que l’on trouve partout. Cela fera office de petit-déjeuner et nous rappelle des souvenirs du Pérou.

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Akumal

Notre route nous conduit à Akumal, dans une petite maison chez un couple d’Etasuniens installés ici. Posé au milieu de la jungle, l’endroit est très sympa et confortable et tout proche de nos étapes pour les 2 jours à venir : Tulum et ses ruines mayas posées au bord de l’océan, et la baie d’Akumal où nous espérons nager avec des tortues marines.

Nous sommes le 25 décembre et nous mangeons sur le bord de la plage, les pieds dans le sable. Le ciel n’est pas limpide et des grains arrivent de l’Océan, poussés par une brise de mer. Pour autant il fait chaud – assez chaud pour se baigner et lézarder sur la plage. Masques et tubas sont de sortie, les enfants exultent et d’emblée en bord de zone protégée dans la Baie d’Akumal, voilà les tortues.

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Tulum

Les ruines de Tulum sont un best-seller de la Riviera Maya, du nom de cette côte orientée Est de la péninsule du Yucatan, mais en réalité entièrement dans l’état du Quintana Roo.

Les mayas avaient construit cette ville sur une falaise surplombant l’océan, avec quelques petites plages accessibles depuis la falaise. L’endroit est magnifique en lui-même, et sa situation particulière le rend d’autant plus éblouissant. Bien sûr, il y a pas mal de monde, et tout un complexe touristique à base de mauvais restos, de magasins de souvenir et de racoleurs de rue.

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Baignade sur la plage des ruines de Tulum, et jeu dans les vagues, avec vue sur le site depuis l’océan. Bien.

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Un des grains sus-cités nous surprend dans les vagues, et en 3 minutes tout le monde est trempé. Les parapluies sortent et certains se protègent sous les arbres, mais la plupart des visiteurs (dont nous) se laisse mouiller par l’averse tropicale, les pieds dans la boue. L’averse est par définition passagère.

Pour déjeuner, nous optons pour quelque chose de moins agité que la zone touristique et partons pour le centre de Tulum (par ailleurs agréable) et un resto végétarien. Le burger manquera d’un bon steak, dirons les enfants.

Dans l’après-midi, nous visitons notre premier cenote. Ces formations géologiques particulières sont typiques de la péninsule. On en trouve plus de 1000, plus ou moins aménagés pour la visite. La péninsule étant formée d’une dalle calcaire parcourue de rivières sous-terraines, la voûte s’est par endroit effondrée, laissant apparaitre un trou ou un gouffre, rempli d’eau dans lequel on se baigne. Les cénotes sont plus ou moins fermés, profonds voire souterrains. Souvent, les arbres de la surface ont développé un accès à l’eau en laissant pousser les racines jusqu’au fond. Unique en son genre.

Le Gran Cenote est assez aménagé et fréquenté, mais il est exceptionnel : peuplé par des tortues et des poissons-chats, il comprend un tunnel reliant 2 accès à la surface. Nager dans un tel environnement est vraiment fantastique, pour les grands comme pour les petits.

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Nous finirons la journée sur la plage principale de Tulum, genre plage paradisiaque. Re-baignade.

Sian Ka’an

C’est une des plus grandes réserves naturelles du pays, en bordure de côte, avec un milieu naturel fait de marécages, mangroves, lagunes aux eaux cristallines. Elle n’est pas facile d’accès, il n’y a pas de route y conduisant, et en dehors des tours organisés (très chers), il est impossible d’y pénétrer. Mais nous avons un plan !

Par les ruines de Muyil (désertes mais intéressantes), on accède à un petit sentier de bois sur la mangrove, au cœur de la jungle. Peu de temps plus tard on accède à un mirador, une tour en bois de 40m offrant un point de vue sur la réserve. L’ascension de la tour est vertigineuse.

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Plus loin sur ce sentier, on arrive en bord de la première lagune, où il est possible de prendre une petite barque pour un tour de 2 heures dans la réserve. Le bateau traverse la première lagune, et emprunte un canal taillé par les mayas dans la mangrove. Il est très étroit mais donne accès à la deuxième lagune, 5 fois plus grande que la première. Tout au bout de celle-ci, un canal naturel (pas plus large que le premier) donne accès à la mer… 10km de mangrove et de marécages plus loin.

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La barque s’arrête, et le capitaine nous explique que nous pouvons nager dans ce canal, portés par le faible courant vers la mer. Nous faisons donc 1km dans ce canal, tous seuls dans la mangrove… C’est une expérience incroyable.

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Un petit ponton signe la fin de notre parcours, et notre guide nous a apporté nos chaussures. Nous empruntons alors un chemin de caillebotis pour revenir au bateau à pieds.

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Le bateau nous ramène alors à notre point de départ.

Après un petit pique-nique à Muyil, nous prenons la route pour Bacalar.

Bacalar

Tout au Sud de la péninsule, quasiment limitrophe du Bélize, se trouve la Laguna Bacalar. Elle est longue dans le sens Nord-Sud (presque 50km) mais étroite (1km à 1,5km de large). Ses eaux sont transparentes et les fonds lui donnent des couleurs hallucinantes. Pour couronner le tout, elle est à l’écart des circuits traditionnels de visite de la péninsule. C’est véritablement un joyau, très préservé, sans visiteurs étrangers ou presque. Chuuuut !

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Notre hôtel est le plus ancien de la région, dans un style très années 70 un peu défraîchi. Son charme désuet (à base de moulures en béton, de peintures banches et turquoise et de coquillages incrustés) en fait un lieu attachant, bien que notre chambre soit assez sommaire – mais pourvue d’une vue incroyable sur la lagune !

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Pour ajouter au charme du lieu, le village de Bacalar est très agréable.

Partant d’un des Balearios du bord de lac, nous partons en kayak pour le Canal des Pirates : un canal naturel à haut-fond reliant la lagune principale à une autre. Ce n’est qu’à 1km de pagaie, mais le vent de face causera de sérieux problèmes aux jeunes dans leur embarcation. Jo et moi les attendrons 30min sur place, puis ferons demi-tour pour les rejoindre. Faisant littéralement du sur-place, ils feront demi-tour avant d’arriver au Canal. La baignade dans le lac effacera très vite leur frustration.

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Pour l’après-midi, nous visitons Los Rapidos, l’extrémité de la lagune où le flux se resserre et présente le courant d’une rivière. C’est aussi l’endroit où l’on nage dans les stromatolites, des structures géologiques sédimentaires et biologiques, qui se présentent ici sous la forme d’immenses bénitiers d’église immergés ; masque et palmes sont sortis après le repas, pour une séance de nage insolite dans les rapides.

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Le lendemain, nous profitons de nouveau du lac au Balneario Municipal – où pour un prix de parking dérisoire, on se gare et on est tous seuls sur l’immense ponton de baignade. Dur !

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Becan

Nous empruntons dans l’après-midi la Ruta Rio Bec, ou route 186 traversant l’immense réserve de Calakmul d’Est en Ouest. Plusieurs centaines de kilomètres de jungle sans traverser de villages. Xpujil sera notre premier stop pour un pique-nique rustique en bord de route.

Nous ferons ensuite une halte aux ruines de Becan. Site maya déserté, avec une pyramide de 40m de haut… sur laquelle on peut monter ! Les escaliers sont raides mais la vue sur la jungle vaut le détour.

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Calakmul

Nous logeons ce soir-là dans de petites cabanes dans un patelin minuscule, avec rien autour. Nous étions là initialement pour faire l’aller-retour aux ruines de Calakmul, site maya perdu dans la jungle. Une piste pleine de trous mène de la route 186 à ces ruines, et les 60km (aller simple) se couvrent en moyenne en 1h30. 3h de visite sur place, plus le retour, plus la route pour pousser jusqu’à Campeche… nous voyons arriver petit à petit la journée mortelle à 8h de voiture sur route merdique, et les enfants devenant fous à l’arrière. Notre motivation pour le lendemain s’étiole petit à petit.

Mais pour l’heure, nous arrivons à Conhuas dans ces petites cabanes, finalement très sympas. Et assez vite le propriétaire nous oriente vers un spectacle particulier, que nous avions lu aussi quelque part sur internet. Il n’y a aucune info nulle part, ni dans les guides ni sur les sites officiels, mais il y a quelque part dans cette jungle une grotte, d’où sortent tous les soirs à la même heure, des centaines de milliers de chauve-souris en quête de leur nourriture nocturne. Intrigués, sans vraiment savoir à quoi nous attendre, nous nous rendons donc sur le petit chemin de terre perpendiculaire à la route 186 vers le point kilométrique 106. Un petit sentier nous mène au pied d’un immense gouffre cylindrique (40m de diamètre par près de 50 ou 60 de profondeur), pourvu d’une petite ouverture dans le bas.

Nous attendons. Il est 17h, le soleil se couche presque.

Quelques autres visiteurs arrivent.

Nous attendons encore. Soudain, le gouffre prend vie et à la suite de quelques éclaireurs, des dizaines puis des centaines puis des milliers de chauve-souris de 10cm s’envolent en spirale montante de l’ouverture du gouffre vers le sommet des arbres, puis le ciel. Elles sont bientôt des dizaines, peut-être des centaines de milliers à s’envoler ensemble, dans une odeur de guano qui devient forte. Quelques individus isolés s’égarent dans les parois du gouffre, et finissent parfois même dans les arbres ou autour des spectateurs, nous frôlant furtivement.

Un spectacle unique et fascinant, qui durera une demi-heure.

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De retour à la cabane, le repas nous sera servi par nos hôtes au coin du feu. Nous déclarons forfait pour les ruines de Calakmul !

Campeche

Sur la route de Campeche, nous faisons d’abord un arrêt à Balamku et ses ruines mayas, dont la spectaculaire frise de 17m en bas-relief. Siho Playa sera notre étape de l’après-midi, dans un hôtel-restaurant isolé sur la côte.

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Nous arrivons le soir à Campeche où nous avons une chambre dans un Hostel (l’équivalent d’une auberge de jeunesse) dans le centre. La ville nous plaît tout de suite, et l’ambiance nocturne y est festive, détendue et conviviale. La ville est attachante. On y trouvera même un Père-Noël - un peu décalé ici – et un spectacle de son et lumière sur les façades coloniales de la ville.

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La ville a dû lutter contre les pirates sévissant dans le Golfe du Mexique dans les années 1600. Elle en a gardé des fortifications intéressantes, entourant le centre et ses rues aux façades colorées.

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Sur la route vers le Nord, et alors que nous avons quitté la ville, se présente une expérience intéressante. Un policier (il y en a beaucoup le long des routes) décide de nous arrêter. Il affirme que je roulais à 85km/h, au-delà de la limite de 45km/h prétendument en vigueur. Ce dépassement me vaudrait 3 jours de retrait de permis. Mais étant dans un bon jour, il est prêt à effacer la photo du système de radar qui nous a détectés (mais qui n’existe pas) et nous laisser partir pour la somme de 3500 pesos (130€) en cash. Parlementations, négociations en espagnol approximatif… je lui demande un reçu (manque de chance ! il n’est pas habilité à en émettre un), il voit que nous résistons. Nous nous apprêtons à appeler l’agence de location de la voiture, ayant offert ce service d’assistance en cas de problèmes, et parvenons finalement à le décourager de sa tentative d’extorsion. Vous êtes des touristes, ça ira pour cette fois, conduisez-prudemment.

D’habitude plutôt rassurés par la présence policière, nous serrerons désormais les fesses à chaque barrage pour le reste du voyage, comme de vrais criminels.

Dans la région d’Uxmal, le cenote Kankirixche est un must : semi-souterrain, pourvu d’un escalier de bois d’où il est possible de plonger de 5m, et d’une eau limpide dans laquelle on plonge très profond. Il s’atteint par une route de terre très cabossée qui fait couiner notre voiture.

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Pour les 2 nuits qui s’annoncent, nous sommes à l’Hôtel FlyCatcher de Santa Elena. A proximité immédiate du site majeur d’Uxmal, ce sera notre véritable coup de cœur du voyage. Au milieu d’un jardin tropical avec piscine, cette ancienne hacienda reprise par une anglaise est confortable, accueillant et on y mange très bien. Et c’est parfait, nous sommes le 31 Décembre et il y a justement un repas de réveillon.

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Uxmal

Sans conteste le plus beau site que nous ayons vu. Calme et étendu, facile à visiter, les pyramides et les structures sont étonnantes.

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Nous remontons ensuite la route vers Merida pour l’hacienda San Antonio Hochil. Elle fut jadis (comme d’autres dans cette région) une fabrique prospère de fibres de sisal, à l’époque ou le nylon n’existait pas encore. La plante était cultivée ici, et transformée pour en faire cette fibre végétale dont on faisait les cordages. Dans ce grand bâtiment d’architecture hispanique en reconversion après l’écroulement de cette industrie après la guerre et l’apparition des fibres synthétiques, on trouve désormais un restaurant. Particulièrement recommandé pour le cadre bien sûr, mais également pour le menu.

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A proximité immédiate de ce domaine, on trouve également 2 cénotes : X-batun et Dzonbacal. Le premier étant trop rempli à notre goût, nous nous sommes assez vite rabattus sur le deuxième, qui fut bien plus agréable.

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Les ruines de Kabah et la fameuse Arche (une sorte d’Arc de Triomphe) sont également tout proche de Santa Elena.

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Cenotes de Cuzama

Voilà encore un must du coin : sur la route vers Izamal, prochaine étape, nous passons par Cuzama. Le coin est truffé de cenotes, dont certains accessibles uniquement par les rails des wagonnets d’anciennes haciendas.

La voiture garée, on monte dans ce qui s’appelle ici un « truck » : un wagonnet branlant, tiré par une mule au galop sur des rails de train miniature. Sensations garanties (à part bien sûr la sensation de sécurité, définitivement absente) et rigolade au rendez-vous.

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4 cenotes sont visités au gré des arrêts du truck : Xpojil, Ayuso et Sak Pakak.

Le premier possède la voûte d’une cathédrale et un trou central par lequel la lumière arrive. Bien sûr, on peut sauter des rochers !

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Le second est un minuscule lac au fond d’une grotte au bout d’un boyau.

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Le troisième sera le plus apprécié : très profond et étroit, il possède une corde qui permet de jouer à Tarzan parmi les stalactites… dément !

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Le dernier enfin présente un véritable escalier végétal formé par les racines des arbres descendant jusqu’à l’eau.

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Une très belle expérience, et des moments mémorables !

Izamal

La petite ville d’Izamal est connue pour son grand couvent, dont l’atrium est le deuxième plus grand après celui de Saint-Pierre de Rome. Un édifice monumental d’architecture hispanique qui trône au milieu de la ville et coloré en ocre, couleur reprise par les façades des maisons.

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La ville a été construite sur un site maya, et certains édifices sont même construits avec les pierres des pyramides et autres structures religieuses. On trouve donc encore à deux blocs de distance une église et un temple maya de 40m de haut, créant un contraste saisissant. On réalise aussi la brutalité des colons espagnols qui imposèrent leur culture et leurs croyances par la force au peuple qui vivait là depuis des siècles, tuant, pillant, détruisant et réduisant souvent à l’esclavage les habitants. L’extermination d’une civilisation entière.

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A proximité se trouve le cénote Chihuan : entièrement en lumière artificielle car entièrement souterrain, on y accède par un escalier creusé dans la roche sur plusieurs dizaines de mètres de profondeur.

Il est très profond et très long. On peut y nager l’équivalent de 75m de distance, bien qu’à la fin on soit trop terrorisé par le noir, les stalactites et les abysses pour nager correctement.

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Chichen Itza

Le site majeur de la péninsule est aussi l’un des plus visités, avec des cars entiers de touristes venant de Cancun en excursion sur la journée.

Peut-être que la réputation du site n’est finalement due qu’à la pyramide du Castillo (qui inspira Hergé pour celle des Picaros, sensiblement plus élancée). Le temple des Mille Colonnes est aussi intéressant.

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Enfin, le Cenote du site laisse l’impression d’un trou un peu glauque quand on découvre que les mayas y pratiquaient des sacrifices humains en y jetant des hommes, femmes ou enfants, ne leur laissant aucune possibilité de remonter les parois verticales de 40m de haut. Sacrifiés au lever du soleil, les survivants éventuels étaient repêchés à la mi-journée, et servaient alors d’oracle.

Légendes sans témoin me direz-vous. Mais ce serait oublier les ossements humains de toutes tailles, parmi les pierres et bijoux retrouvés récemment au fond du cénote.

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Le site nous a par ailleurs laissé une impression plus que mitigée, de par sa fréquentation importante, mais aussi par l’omniprésence des échoppes de souvenirs et d’artisanat le long des allées.

Tout près du site se trouve le cenote Ik’Kil, best-seller d’Instagram et des publications sur le Yucatan ! Il faut lui reconnaître son aspect particulièrement photogénique : trou parfaitement cylindrique profond depuis la surface, murs végétaux, cascades…

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Plus confidentiel, le cenote de l’hacienda San Lorenzo Oxman est tout aussi impressionnant par ses proportions, et pourvu d’une corde de Tarzan…

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Valladolid

La petite ville de Valladolid est tout aussi colorée que Campeche et d’architecture similaire. Nous n’y resterons qu’une nuit, dans un hôtel bien agréable situé sur la grande place.

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L’atmosphère agréable de la fin de soirée est colorée par des danseurs traditionnels.

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Isla Holbox – le paradis

Nous ne savons pas trop à quoi nous attendre lorsque nous mettons le cap sur l’île d’Holbox. On parle de plages magiques sur une île sans voiture, de douceur de vivre et d’atmosphère caribéenne loin du tourisme de masse.

Lorsque nous débarquons du bateau, il ne fait pas très beau (nous retrouvons une météo côtière, après 2 semaines de chaleur intense et de soleil), et c’est plutôt une ambiance grisâtre qui nous accueille.

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Ici, pas de voiture : on circule en voiturette de golf sur des rues et des chemins en sable, qui se creusent et gardent d’immenses flaques d’eau et de boue à chaque averse. Le taxi (voiturette de golf jaune) progresse cahin-caha dans ce bourbier, faisant parfois des détours pour éviter les flaques les plus grosses, puis nous dépose à la Casa Blat-Ha, où nos chambres sont littéralement devant la plage.

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L’île d’Holbox est située dans une réserve de biosphère et possède quelques particularités naturelles. La faune typique de la mangrove y est bien sûr abondante, et on trouve aussi un type de plancton luminescent. Uniquement visible par les nuits sans lune sur les plages de l’extrémité ouest de l’île, ce plancton émet un rayonnement lumineux lorsqu’il est perturbé.

Etant proche de ces fameuses plages et la nouvelle lune étant justement ce soir-là, nous sortons à l’heure de la tombée de la nuit pour marcher jusqu’à Punta Cocos. Erreur. C’est justement l’heure que choisissent les moustiques pour sortir de leurs trous, et dès la sortie de la chambre, nous sommes dévorés. Cagoulés et sans ralentir, nous marchons sans lumière sur le chemin boueux, traversant des flaques dans l’eau jusqu’aux genoux, attaqués de toutes parts. Nous faisons très vite l’expérience de cette bioluminescence dans les eaux peu profondes, et rentrons le plus vite possible nous abriter.

L’expérience est singulière - en agitant les mains dans l’eau, on voit apparaître un net scintillement créé par le plancton – mais elle est un peu ruinée par les dizaines de piqures qui nous gratteront jusqu’en France !

La mangrove est déjà par nature un lieu propice aux moustiques. Ils trouvent des eaux stagnantes pour se reproduire. Ici, les marres d’eaux sales sur les routes leur offrent un milieu encore meilleur. Une sorte de réserve à moustiques.

Le lendemain, le temps est exceptionnel, et l’atmosphère change de la veille : programme plage. Nous commençons par louer des vélos, pour accéder aux parties de l’île les plus éloignées (bien que rien ne soit vraiment très loin). Ces pauvres machines sont mises à rude épreuve, traversant les flaques jusqu’aux moyeux, roulant dans l’eau salée de la mer et ramassant du sable dans la mécanique.

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Nous commençons par Punta Cocos, qui présente un visage bien plus accueillant que la veille au soir, de nuit, attaqués par les moustiques. Une large baie se traverse à pied dans l’eau peu profonde de la mer, et nous permet de voir plusieurs espèces d’oiseaux de l’île : hérons, aigrettes, sternes, cormorans ou pélicans.

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Le village sur l’île est vraiment étonnant, et est baignée d’une atmosphère un peu hippie. Les gens circulent pieds nus ou à vélo dans le sable. Partout sur les murs, des fresques de street-art et des maisons colorés. Les petits restaurants et boutiques sont accueillants, et toute la vie est orientée autour de la plage. Par manque de moyens ou de matériaux disponible sur l’île, tout est un peu bricolé. On s’y sent vite bien et à l’aise, parmi les quelques touristes présents ici. Que deviendrait ce lieu si les millions de visiteurs qui logent à Cancun chaque année décidaient d’inclure Holbox dans leur circuit ?

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Inutile de préciser qu’à ce stade, on n’a pas envie de repartir, mais alors pas du tout.

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Pour notre dernière matinée sur place avant l’envol, je m’éclipse pour courir sur la plage et la mangrove (c’est inhabituel!) en direction de la pointe Nord de l’île (Punta Mosquito, je me demande d'où vient le nom). Puis nous profitons à nouveau du paysage avant d’entamer la longue route du retour.

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Floride

Et cette fois c’est la Floride, à Orlando.
Pour les enfants, la Floride c’est Disneyland, SeaWorld, the World of Harry Potter et autres parcs d’attraction innombrables qui recouvrent tout l’ouest de la région d’Orlando. Pour les adultes, la Floride est plutôt synonyme de décapotable roulant au soleil de Miami Beach. Pour moi, c’est définitivement les Everglades, Big Cypress et la grande Nature sauvage.

Orlando n’est pas vraiment une ville intéressante. Tout est immense et fait pour le déplacement en voiture : les autoroutes, les distances, les espaces. Mais on trouve encore, comme partout aux US, de vastes zones de nature préservée. C’est le cas notamment de Wekiwa Springs, un parc d’état assez vaste qui regroupe des espaces de mangrove, de prairie et des sources d’eau douce.

Dans une petite forme quasi historique (cocktail détonnant de soleil brûlant, de forte humidité, de décalage horaire, et de 18h d’avion), je m’engage sur le trail qui parcourt le parc pour une boucle de 15km sans croiser âme qui vive – à part écureuils, aigrettes et hérons, nombreux au bord de la rivière. Pas d’ours en revanche, malgré le panneau qui me laissait espérer une rencontre.
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Un petit bain dans les sources de Wikewa m’aidera à me rafraîchir après le soleil.

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Sur le retour vers ma voiture, je croise cette belle tortue terrestre.

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Le mercredi, boulot au grand centre de Convention d’Orlando. Les salles de réunion font la taille d’un terrain de foot, tout est immense.

Jeudi, idem. Je profite de la soirée pour une sortie sur l’International Drive, une sorte de Las Vegas Boulevard truffé de restaurants, de parcs d’attraction et de boutiques.

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La Floride fait à peu près la taille de l’Italie, avec la même physionomie de péninsule. Donc voyager de Florence à Naples, ça fait de la route.

Vendredi, depart pour le sud: il me faudra rouler presque 2h30 pour atteindre Palm Beach, où je m’arrête le long de la plage.

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Je continue ma route vers le Sud et le Parc National des Everglades, un nom qui évoque mangrove, faune aquatique et sable blanc. L’extrémité de la Floride est donc cette vaste étendue sauvage de prairie côtière, de marécage et de mangrove qui vient épouser la baie de l’archipel des Keys. Un milieu plus adapté aux oiseaux et aux alligators qu’aux êtres humains. La circulation s’y limite aux kayaks et aux bateaux du côté de Flamingo (extrémité sud) alors que les air-boats circulent plutôt dans les marais du Nord (image d’Epinal de la Floride !). Une seule route descend vers la baie de Floride, fermée par l’archipel des Keys et Cuba, un peu plus loin.

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Le milieu naturel est façonné par une circulation d’eau douce qui se fait depuis l’immense lac Okeechobee vers le sud de la péninsule, et les Everglades sont en fait un delta géant. Extrêmement plat et absolument au niveau de la mer, l’altitude n’y dépasse pas 3ft, soit… 1m. La région est fréquemment balayée par les ouragans, et le dernier en date, Irma en 2017 a laissé des traces encore très visibles. Le Visitor Center datant des années 50 ne s’est pas relevé, et des prairies côtières sont embourbées. Le seul avantage a été le « nettoyage » des larves de moustiques.

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Comme tout Parc National aux US – et c’est la beauté de ce système – l’intervention humaine sur le milieu naturelle est extrêmement limitée et strictement encadrée. La nature vit donc toute seule, sans l’aide de l’homme, ce qui génère et protège un milieu et une biodiversité très riches.

Me voici donc, après pas mal de route, à l’entrée des Everglades, excité comme une puce.

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Je poursuis ma route vers Flamingo par la route 9336, traversant le parc intégralement pour arriver à Flamingo, sur la baie de Floride. Il n’y a qu’une petite marina, et le Visitor Center ici. C’est un spot de pêche mondialement connu, et la rampe de mise à l’eau des bateaux privés est assez populaire. Elle donne accès à un réseau de canaux et de lacs, reliés par des bras de rivières dans la mangrove.

Mon plan initial est de louer un kayak et partir sur la baie de Floride, mais les conditions ne sont pas avec moi. Il fait pourtant beau, mais le vent est assez fort et est annoncé en renforcement. Les rangers me font changer d’avis, soulignant le danger à naviguer en kayak dans la baie par forte houle et vent de face. Je camperai donc à proximité pour profiter de l’endroit différemment, et ça sera finalement plutôt pas mal puisque le terrain de camping est déserté, et je l’ai pour moi tout seul.

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Dans l’après-midi, je profite d’un tour en bateau organisé par les Rangers du Parc. Le parcours nous emmène dans les canaux puis jusque dans la grande baie de Whitewater, au cœur même du parc. Depuis le bateau, il est facile de repérer les animaux et oiseaux à proximité, et les informations des rangers sont particulièrement intéressantes.

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Ce jeune crocodile prend le soleil en surveillant le bateau d’un œil.

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Ici une aigrette blanche.

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Puis un crocodile à mi-eau, à l’affût…

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Le soir tombé, le coucher de soleil sur la baie des Keys est… spectaculaire.

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Un couple de balbusards niche à proximité de la marina.

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Le Samedi matin je reprends la route vers Shark Valley, à l’autre bout du parc, via la Route 41. Elle est la bordure N du Parc National des Everglades. C’est ici, dans cette zone marécageuse de hautes herbes que des tours en airboats sont organisés dans les canaux. Ce sont des petits bateaux à fond plat pour naviguer en eaux peu profondes, munis d’un grand ventilateur qui les propulse. Le pilote est assis sur un siège surélevé, comme dans les films !

La route circule le long de grands canaux, porte d’entrée pour d’immenses espaces naturels sauvages.

Shark Valley est au bord de cette route, et c’est petit : juste un Visitor Center et le départ d’une petite route fermée à la circulation, en boucle de 24km, qui va plein Sud vers une tour d’observation construite dans les années 60. Un service de location de vélo est disponible et permet de faire la boucle assez rapidement.

Et dès le départ, c’est un festival de faune sauvage, au bord de cette route…

Au premier alligator, je m’arrête longuement, je fais plein de photos. Au deuxième, encore. Puis je réalise qu’il y en a tous les 50m…

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10km de route plus loin, la Tour.

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Elle permet du prendre un peu de hauteur pour voir le milieu et l’espace.

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Le retour se fait par une route plutôt au milieu des marécages. Les oiseaux sont nombreux, malgré le vent – de face.



Je reprends à nouveau pour la Réserve National de Big Cypress. En amont (dans le sens de circulation de l’eau douce) des Everglades, le milieu naturel est plus forestier. Les cyprès ont les pieds dans l’eau et c’est toujours marécageux, mais moins ouvert. Et la faune est toujours là, partout.

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Ma journée s’achève à Naples, ville côtière plutôt huppée. La plage est superbe et le sable si blanc et fin qu’on dirait du sucre… Le bain de mer est obligatoire !

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Dimanche je dois reprendre l’avion à Orlando, en après-midi. Cela me laisse le temps de faire une petite sortie de course sur la plage au petit matin jusqu’au Pier – la jetée. Plutôt… pas mal !

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Les pelicans sont à l’affût des prises des pécheurs.

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Ma route est longue jusqu’à Orlando. Je ferai un stop au Manatee Viewing Center : sur la côte de Tampa, un estuaire est aménagé pour voir les lamantins. Ces mammifères aquatiques nagent paisiblement dans la baie, et remontent à la surface régulièrement pour respirer.

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Fin du week-end, mon avion décolle à 19h pour un retour en France via Atlanta puis Paris.

San Diego

C’est toujours un long voyage pour se rendre sur la côte Ouest des US. Quand en plus il s’agit d’un aéroport « secondaire », les connections ajoutent encore à la fatigue du voyage. C’est à San Diego que je me rends, tout en bas de la Californie. Plus bas, c’est la Mexique : Tijuana n’est qu’à une vingtaine de kilomètres.
J’essaye de combiner des motifs professionnels à du temps personnel sur place, comme d’habitude. J’envisage de profiter de San Diego bien sûr, mais aussi d’aller un peu plus loin...

San Diego

La ville bénéficie du meilleur climat du monde. Il est quasiment unique sur la planète. Parfaitement tempéré, ni trop chaud ni trop frais, le soleil brille 99% du temps. Dans les terres il fait trop chaud, comme au Mexique où le climat est désertique. En remontant la Californie vers San Francisco il fait trop humide. Ici c’est parfait toute l’année, et le micro-climat ravit les habitants de la ville.

J’attaque mon week-end par une course le long de Pacific Beach. La plage fait plusieurs kilomètres de long, et l’Océan Pacifique offre de belles vagues aux surfeurs, nombreux sur la plage et sur le front de mer.

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Je reviens vers la voiture par Mission Bay, cette grande étendue d’eau qui entre dans les terres. C’est aussi là où est situé SeaWorld, le fameux parc d’attractions autour de la mer. Mais ne soutenant pas la captivité d’animaux sauvages, je passerai mon tour.

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Le climat et l’Océan aidant, la vie semble tranquille pour les habitants ici, qui sont plutôt cools.

L’après-midi, je profite des vagues sur Ocean Beach, plus proche de la ville.

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Enfin, je finis la journée par une petite session de palmes/tuba sur La Jolla, et son parc sous-marin. Il accueille des fonds relativement intéressants, et une faune marine abondante. J’ai essayé de faire quelques photos, mais les vagues remuant un peu trop, je n’ai réussi qu’à capturer correctement que quelques poissons (dont des Garibaldi, oranges).

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La Jolla est aussi un petit cap sur la côte, point de chute des lions de mer, cormorans et pélicans. Ils se prélassent au soleil en attendant la marée pour replonger chercher à manger. Les oiseaux guettent quant à eux le moindre poisson pêché par les lions de mer pour tenter de leur chiper.

Tout cela se fait dans une ambiance sonore d’aboiement (similaires à ceux des otaries), et d’odeur de guano assez forte.

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Joshua Tree

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Pour les grimpeurs du monde entier, il y a Chamonix, Fontainebleau, Yosemite et Joshua Tree. Une des Mecques de l'escalade mondiale, rien de moins. On pourrait passer 1 mois à temps complet ici à grimper, il y a plus de 8000 voies référencées dans ce désert...

Joshua Tree est en fait le point de rencontre de deux déserts. Au Nord, le Désert des Mojaves, rocheux, chaud et sec, et au Sud le désert du Colorado, plus humide et plus vert grâce au fleuve Colorado. Entre les deux, la faille de San Andreas. Joshua Tree est donc un haut plateau (d’altitude 1200m environ) qui bénéficie d’un climat chaud, mais moins sec que le désert des Mojaves, et les conditions semblent favorables au développement des Arbres de Josué (Yucca Brevifolia), spécifiques de la région.

Sur ce haut plateau, on trouve le résultat d’un mécanisme géologique complexe, où la tectonique des plaques et l’érosion ont généré des amas de blocs de granit arrondis, posés les uns sur les autres au milieu de ce milieu désertique. Le rocher est excellent et sans équivalent dans le monde, et l’escalade est typique du granit, à base de fissures, et de coincements. Et enfin, l’ambiance est très tournée vers la grimpe, le camping, la nature et le Great Outdoors!

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Après avoir trouvé mon spot pour la nuit au sein de Hidden Valley Campground (camping basique mais superbe : pas d’eau, mais emplacements au pied des blocs !), je découvre les attraits des environ. Ryan Ranch, puis Hidden Valley, Keys View. Très vite, je me rends compte qu’il est plus intéressant de sortir des sentiers balisés et référencés par le Park, et de se laisser porter dans les amas de blocs. En suivant les arêtes, thalwegs et sommets et moyennant quelques pas d’escalade faciles mais superbes, on arrive à des points de vue incroyables sur le désert. On peut passer à peu près partout en choisissant un peu, et se retrouver tout seul. Prudence et concentration bien sûr… je suis en baskets, sans équipement d’escalade, seul et à 10 000km de chez moi dans une zône sans réception de téléphone, ce n’est pas vraiment le moment de se faire mal…

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Je passerais la fin d’après-midi sur les blocs autour de Hidden Valley, parmi les plus célèbres du monde. Littéralement devant ma tente. Quelle ambiance!

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Le lendemain matin, je pars courir dans le désert. Malgré le vent du Nord assez froid, il finit par faire assez chaud. Je pars vers le Barker Dam, un barrage construit par les ranchers du 19ème siècle pour stocker l’eau de pluie, puis vers Wall Street Mill, un moulin d’extraction de l’or de la même époque. Il est intéressant de s’imaginer l’utilisation du désert et la vie des pionniers lors de la conquête de l’Ouest, avant le classement de la zône en monument national. Le Far West tel qu'on le voit dans les films.

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Je reprends la route dans l’après-midi, pour un retour à San Diego, et bien sûr profiter un peu de la plage avant la tombée de la nuit – à la Jolla bien sûr.

La société qui nous accueille ici possède un bateau. Et pas du genre petit, un yacht de 30m, au mouillage dans la baie de San Diego. Une réception y est organisée après les réunions de la journée du mercredi. Bar, dîner sur le pont alors que la nuit tombe et que nous circulons dans la baie. Pas mal.

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Jeudi matin, mon horloge interne n’étant toujours pas recalée, je démarre assez tôt pour un tour de course à pieds le long de la baie, avant le boulot.

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San Diego possède un petit quartier appelé Little Italy, issu de l’implantation d’immigrés italiens venus pour l’industrie du thon dans les années 1900. Aujourd’hui, la communauté est encore très active et relativement authentique, et elle gère ce quartier et les restaurants italiens, finalement assez proches de la vraie cuisine italienne.

#littleitaly #sandiego #almostrealitalianfood

Vendredi, retour via New York et une très longue journée jusqu’au soir en France…

Andalousie

Nous voilà en Andalousie pour le week-end. Après un atterrissage à Malaga, nous prenons la route pour Marbella. La ville est jolie, et le déjeuner en terrasse au soleil donne un goût de vacances certain ! La mer est en revanche infestée de méduses, qui nous empêchent de nous baigner tranquillement.

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Nous prenons ensuite la direction de Ronda, par une route de montagne magnifique. La ville est connue pour son célèbre Pont Neuf, et sa situation au bord d’une falaise.

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Enfin, la route nous amène à Cadix. Et vient enfin le moment de se baigner… sur la plage littéralement devant notre hôtel.

Avec vue.

#lifeisabeach

Le lendemain matin nous visitons les environs et la Baie de Caidx en courant.

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Direction Séville maintenant. La vie y est douce, la temperature idéale et les sévillans en terrasse.

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La ville étant finalement assez etendue, nous louons des vélos pour circuler plus rapidement dans les ruelles étroites. C’est une super solution.

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